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Lundi de la septième Semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 17 mai 2021

Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde

Courage, moi je suis vainqueur du monde ! »

# La foi chrétienne (catholique, orthodoxe, protestante, évangélique) est la croyance en la Trinité divine, ( Dieu le Père, Jésus-Christ, son fils et le Saint-Esprit) et en la certitude de la rédemption des péchés apportée par la passion et la résurrection de Jésus. Elle est exprimée de manière synthétique dans les différentes versions du credo (« je crois » en latin).

Le credo a deux versions principales : le symbole de Nicée-Constantinople et le symbole des apôtres. Diverses confessions de foi chrétiennes présentent un résumé des croyances chrétiennes particulières selon les dénominations. La foi chrétienne est basée sur la Bible. La foi biblique est donc d’abord affaire de confiance en Dieu, avant de concerner une croyance ou un contenu dogmatique.

Dans les Évangiles, Jésus compare le croyant à un homme qui construit sa maison sur le roc et qui lui confère ainsi un caractère vraiment indestructible. Il donne à Simon, le premier disciple à reconnaître en lui le Messie et fils de Dieu, le surnom de « Pierre », allusion à la foi qui fait de lui un roc. Outre le credo, le catholicisme se caractérise par le « dépôt de la foi », qui englobe les Écritures et la Tradition6, tandis que le protestantisme et le christianisme évangélique ne se fie qu’aux Écritures.

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De l’Évangile selon Jean

9 Ses disciples lui disent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » 31 Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! 32 Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. 33 Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16, 29-33)

la profession de foi des disciples

 Les dernières paroles de Jésus firent, sur l’esprit des disciples, une impression profonde ; ils comprirent enfin, dans une certaine mesure, ce que  Jésus leur révéla sur sa personne ; ils professèrent unanimement leur foi, qui reçut une lumière si vive. Chacun des termes dont ils se servirent releva des paroles mêmes que Jésus prononça.

Ce fut d’abord la promesse de Jésus que les disciples considérèrent comme déjà accomplie ; ce fut ensuite la conviction que Jésus savait toutes choses et qu’ils n’eurent plus besoin de l’interroger, parce qu’il  connut les pensées de leur cœur et répondit spontanément à toutes les questions qu’ils lui adressèrent ; ce fut enfin la confession de leur foi à la grande révélation sur l’origine divine de Jésus : « Nous croyons que tu es venu de Dieu. »

Tout cela ne fut pas remis à l’avenir, mais exista réellement dans leur cœur. Jésus, avec une joie profonde, approuva et encouragea la sincère profession de la foi de ses disciples. Seulement, il y ajouta un sérieux avertissement pour les porter à la vigilance. De nombreux exégètes et plusieurs éditeurs du texte firent de cette parole de Jésus une question : « Croyez-vous maintenant ? »

Jésus considéra la profession de foi des disciples comme prématurée et les avertit de leur défection imminente, cette  interprétation ne tint aucun compte des paroles pleines de paix et d’encouragement qui terminèrent ce discours, ni du fait que, dans la prière sacerdotale que fit  Jésus rendit à la foi de ses disciples un témoignage plein de confiance.

  »Que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères.  » (Lc 22, 32) Cet avertissement était destiné à provoquer dans l’âme des disciples la défiance d’eux-mêmes, la vigilance, la prière ; par ces moyens, ils auraient pu prévenir une chute profonde et douloureuse.Si la foi des disciples supporta mal le rude choc qui les atteignit, cette foi ne défaillit pas, parce que Jésus la soutint par sa prière. 

 Jésus ajouta : « Vous me laisserez seul !  » Cette tristesse concerna ses  disciples plus que lui-même ; car, quant à lui, la solitude profonde où il  se trouva fut remplie par la présence et l’amour de son Père qui était toujours avec lui  :  » Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » (Jn 8, 29)

 Les dernières paroles de Jésus à ses disciples furent des paroles de paix, de courage, de victoire ! Tout ce qu’il leur eut dit jusqu’ici n’eurent d’autre but que celui-ci : qu’en Jésus , ils eurent la paix.  La paix, la paix du cœur, ce bien suprême avec lequel aucun homme ne peut être malheureux, la paix, toujours puisée en Jésus, dans une communion intime et vivante avec lui, tel fut l’héritage que Jésus leur laissa..

Il y eut un redoutable adversaire de cette paix : le monde, ce monde ennemi de Dieu et de sa vérité, ce monde au milieu duquel Jésus les laissa. Jésus vit sa victoire sur le monde déjà accomplie par sa mort, par sa résurrection, par sa gloire.  Ce fut là que les disciples puisèrent toujours le courage que ces paroles leur inspira.

Diacre Michel Houyoux

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◊  Dominicains (Province de Suisse) : cliquez ici pour lire l’article → Lundi de la 7ème semaine du Temps Pascal

◊  La Croix : cliquez ici pour lire l’article →  Lundi de la 7e semaine du temps pascal (Jn 16, 29-33)

  Prédication du Pre Santiago Martin FM

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Mardi de la cinquième semaine du temps pascal

Posté par diaconos le 4 mai 2021

Je vous donne ma paix

Mardi de la cinquième semaine du temps pascal dans Enseignement je-vous-laisse-la-paix-je-vous-donne-ma-paix-je-ne-vous-donne-pas-comme-le-monde-donne-que-votre-coeur-ne-se-trouble-point-et-ne-s-alarme-point-jean-1427

# Le Saint-Esprit est et la troisième entité de la Trinité dans le christianisme. L’Esprit saint est une personne différente du Père et du Fils, et formant avec eux un seul Dieu. Le dogme de la Trinité fut formulé progressivement, lors des conciles anciens, en particulier à partir du premier concile de Nicée. Cette interprétation repose sur l’usage dans la Bible hébraïque et les écrits juifs du terme ruach ha-kodesh esprit saint pour désigner l’esprit de YHWH Le Saint-Esprit dans le judaïsme se réfère généralement à l’aspect divin de la prophétie et de la sagesse. Il se réfère également à la force divine, à la qualité et à l’influence du Dieu sur l’univers ou sur ses créatures, dans des contextes donnés.

L’Esprit saint est un terme qui apparaît, via le syriaque, aussi dans les écrits pré-islamiques et dans le Coran. Ce terme est polysémique. . Le mot Esprit traduit dans le Nouveau Testament le mot grec Pneuma (littéralement Souffle). C’est pourquoi l’étude du Saint-Esprit est appelée la pneumatologie. L’objectif principal de l’œuvre du Saint-Esprit dans la Bible est la communication de la paix et de la vie surnaturelle de Dieu dans et à travers la vie de l’être humain, homme et femme, afin d’accomplir ce pour quoi il est venu : Glorifier le Fils Jésus-Christ.

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De l’Évangile de Jean

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.

28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.

29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.

30 Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise,

31 mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. Levez-vous, partons d’ici.» (Jn 14, 27-31a)

Dernières consolations

Jésus, pressentant toutes les difficultés et toutes les craintes qui assaillirent le cœur de ses disciples, leur fit part d’une grâce suprême, d’un bien sans lequel il n’y eut pas de bonheur, avec lequel nous ne saurions jamais être malheureux : la paix. Jésus fit allusion dans ces paroles à la formule de salutation par laquelle les Israélites s’abordaient ou se quittaient.

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

La plupart des commentateurs allemands prirent le mot de paix dans le sens de l’hébreu schalôm, bien-être, prospérité, salut, et pensèrent que Jésus présent aux siens tous les fruits objectifs de son œuvre, en un mot, le salut éternel. Mais non, ce qu’il leur donna, ce fut la paix intérieure d’une âme remplie d’une douce confiance en son Dieu Sauveur.

Il leur laissa la paix, comme le plus précieux des legs à son départ. Il fit plus : « Tl leur donna réellement sa paix », la paix inaltérable et profonde dont il jouissait lui-même et qu’il puisait constamment dans la communion de son Père. Ce fut ainsi qu’il leur fit part encore de sa joie, car tout ce qui fut à lui appartint à ses rachetés.

Le monde en fut réduit à de vains souhaits, à de trompeuses promesses, souvent intéressées. Jésus donna réellement, abondamment et par l’amour le plus pur. Ces paroles inspirèrent aux disciples la plus entière confiance en lui. Jésus, à la fin du discours, revint à son point de départ ; ce fut après avoir donné aux siens tous les secours les plus puissants pour dissiper le trouble et les craintes qui purent encore assaillir leur cœur.

Les disciples n’avaient que trop bien entendu cette parole : « je m’en vais », mais ils avaient moins bien saisi celle-ci : « Je reviens à vous » ; de là leur tristesse et leur trouble. Ce fut pourquoi Jésus, plongeant un regard dans leur cœur, voulut leur faire sentir que leur amour pour lui dut leur faire de son élévation auprès du Père un motif de joie.

Ils prirent part à la joie qu’il éprouva lui-même de quitter ce monde de péché et de souffrance pour retourner auprès du Père et partager sa félicité et sa gloire. Ce fut le seul passage des évangiles où Jésus pensa à lui-même, et tira de son propre repos le motif d’une exhortation.  « Que vous croyiez que je m’en suis réellement allé à mon Père, et que vous compreniez la nature spirituelle de mon règne. »

Ces promesses si positives de Jésus, bientôt rendues vivantes dans leur cœur par le Saint-Esprit, leur furent expliquées par les grands événements de sa mort, de sa résurrection et de son retour dans la gloire. Alors ils crurent. Le prince du monde vint, s’approcha. Jésus le vit venir dans les misérables instruments dont il se servit pour accomplir son œuvre de ténèbres.

Mais il ajouta :  » Tout prince du monde qu’il est, il n’a rien en moi, ni droit, ni pouvoir. » La mort même à laquelle Jésus se soumit fut parfaitement libre et volontaire ; ce fut le sacrifice de son dévouement et de son amour. Pour parler ainsi, il fallut que Jésus eût la conscience de sa parfaite sainteté.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Schweizer Dominikanerprovinz  : cliquez ici pour lire l’article → Mardi de la 5ème Semaine du Temps Pascal

◊ Abbaye de Tournay : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 5ème semaine du Temps Pascal

  Frère Jean-Stéphane Bonte de la paroisse de Saint Ruf, : « Je vous donne ma paix »

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Lundi de la sixième semaine de Pâques

Posté par diaconos le 3 mai 2021

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# L’Évangile selon Jean est le dernier des quatre Évangiles canoniques du Nouveau Testament. La tradition chrétienne l’a attribué à l’un des disciples de Jésus, l’apôtre Jean, fils de Zébédée. En effet, selon Philippe Rolland, les premiers Pères de l’Église sont unanimes à affirmer que cet Évangile est le dernier des quatre dans le temps et qu’il a été rédigé par Jean. Ce sont en particulier, Irénée de Lyon mort en 210, Clément d’Alexandrie mort en 211, et Origène mort en 245. Sans compter Marcion mort en 160 qui n’est pas un Père de l’Église.

Cette hypothèse est aujourd’hui rejetée par la plupart des historiens, qui voient dans ce texte l’œuvre d’une « communauté johannique », à la fin du Ier siècle, dont la proximité avec les événements fait débat. Ce texte est rédigé en grec, tout comme les trois autres évangiles canoniques, dits « synoptiques », mais il s’en démarque par sa composition, son style poétique, sa théologie, et probablement par ses sources3, ainsi que par quelques épisodes singuliers, à l’instar des Noces de Cana ou encore de la « femme adultère ». Dans la doctrine trinitaire, l’Évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce implicitement la divinité de Jésus, qu’il décrit comme le « Verbe de Dieu » incarné .

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De l’Évangile selon saint Jean

06 Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. 07 Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 08 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

09 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, 13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. (Jn 3, 6, 14)

Jésus révéla la parfaite liberté de l’Esprit dans son action

 Par ce contraste profond entre la chair et l’Esprit, reproduisant nécessairement chacun son semblable, Jésus expliqua et motiva la sentence qui précède. Le mot chair désigne l’homme naturel, tel qu’il naît, grandit et vit, depuis que, par la chute, le péché a envahi notre humanité .

Le mot est pris ici dans son sens moral mais il renferme, en outre, la notion de l’infirmité, de la souffrance et de la mort qui sont la suite du péché. Or, d’un tel homme assujetti à la chair, il ne peut naître que des êtres en tout semblables à lui.

Ce qui est sous l’action puissante et créatrice de l’Esprit de Dieu est un être de nature spirituelle affranchi de la domination de la chair pénétré et dirigé par le même principe qui lui a donné la vie, le Saint-Esprit. Jésus parla d’êtres personnels.

Pour dissiper si possible l’étonnement de Nicodème, Jésus décrivit l’action de l’Esprit par une comparaison empruntée à la nature. Cette comparaison s’offrait à lui dans le terme même qui, en hébreu et en grec, désigne l’esprit et qui signifie en même temps vent. Il personnifie le vent (il souffle où il veut) et fit remarquer qu’on le constata par ses effets (le bruit), bien qu’on ne sache ni d’où il vint ni où il alla.

Il en est de même de l’œuvre de l’Esprit ; celui en qui elle s’accomplit a conscience de la transformation qui s’opère en lui, il la constate par ses effets, mais il ignore de quelle manière elle s’accomplit. Toute vie est un mystère.

Nicodème demanda ; « Comment  ? »  À cette question, il ne saurait y avoir de réponse propre à satisfaire une curiosité tout intellectuelle. Qu’il se replia sur lui-même qu’il s’arrêta au fait d’expérience et qu’il se demanda : « Suis-je né d’en haut ? »

Par l’image qu’il eut choisie, Jésus révéla la parfaite liberté de l’Esprit dans son action : «  Il souffle où il veut  », et souvent là même où les personnes le soupçonnent le moins. Jésus enseigna encore par la même image que ceux en qui cet Esprit opère ne savent pas jusqu’où il les conduira. Il ouvre ainsi devant eux de grandes et glorieuses perspectives.

Pour dissiper si possible l’étonnement de Nicodème, Jésus décrivit l’action de l’Esprit par une comparaison empruntée à la nature. Cette comparaison s’offrit à lui dans le terme même qui désigne l’esprit et qui signifie en même temps vent. Il personnifie le vent (il souffle où il veut) et fait remarquer qu’on le constate par ses effets (le bruit), bien qu’on ne sache ni d’où il vient ni où il va.

Il en est de même de l’œuvre de l’Esprit ; celui en qui elle s’accomplit a conscience de la transformation qui s’opère en lui, il la constate par ses effets, mais il ignore de quelle manière elle s’accomplit. Toute vie est un mystère.

Nicodème  demanda ; «   comment ? » À cette question, il ne saurait y avoir de réponse propre à satisfaire une curiosité tout intellectuelle. Qu’il se replia sur lui-même qu’il s’arrêta au fait d’expérience et qu’il se demanda :  » Suis-je né d’en haut ? »

Par l’image qu’il eut choisie, Jésus révéla la parfaite liberté de l’Esprit dans son action : «  Il souffle où il veut », et souvent là même où les personnes le soupçonnent le moins. Jésus enseigna par la même image que ceux en qui cet Esprit opère ne savent pas jusqu’où il les conduira. Il ouvrit devant eux de grandes et glorieuses perspectives.

Jésus s’étonna, à son tour, et il ne craignit pas d’exprimer cet étonnement, au risque d’humilier son interlocuteur, en lui faisant sentir que jusqu’ici il eut négligé la source où il aurait pu puiser les lumières qui lui manquèrent.  Comme docteur d’Israël; Jésus le considéra comme représentant du corps enseignant dans sa nation.

Jésus insista, et il voulut faire sentir à Nicodème qu’il y eut en lui et dans ses pareils mais de l’incrédulité. Non seulement ils ne purent pas pénétrer dans le sens profond des Écritures qui les auraient éclairés, mais voici un témoignage, rendu avec la plus entière certitude, reposant sur une intuition immédiate de la vérité divine, et ce témoignage : « Ils ne le reçoivent pas » .

Ils montrèrent ainsi qu’ils furent animés de l’incrédulité qui repoussa les choses divines. Reste une question que les interprètes résolurent de manières diverses. De qui parla Jésus ? Quelques-uns (Luthardt, Weiss) pensèrent que Jésus associa à son propre témoignage celui de Jean-Baptiste, plusieurs fois rappelé dans les premiers chapitres ne l’Évangile, et qu’il reprocherait ainsi aux pharisiens de ne l’avoir pas reçu.

Luther, Bèze, Tholuck pensèrent que Jésus voulut dire : Moi et tous les prophètes, Bengel : Moi et le Saint Esprit ; Chrysostome : Moi dans mon unité avec Dieu. D’autres, n’ont vu dans ce nous qu’un pluriel de majesté ; mais cette forme de langage ne se retrouve pas dans la bouche du Sauveur.

M. Godet, avec Lange, Hengstenberg, M. Westcott, admit qu’il s’agit des disciples de Jésus, « dont un où plusieurs se trouvaient en ce moment auprès de lui et qui commençaient déjà à devenir les organes de ce doctorat nouveau inauguré par lui. En la personne de Jésus puis dans ses actes et ses paroles, le ciel fut constamment ouvert sous leurs yeux ; Sur ce fondement, ils témoignèrent.

Quelle vivacité, quelle fraîcheur dans la déclaration de Jean et d’André, dans celle de Philippe, dans l’exclamation de Nathanaël… ! Jésus ne se sentit plus seul. De là le sentiment de joie profonde, qui se trahit jusque dans la forme du langage.  Luthardt  fit observer que  nous voyons paraître ici cette forme du parallélisme qui constitue le rythme poétique de la langue hébraïque. Ce qui trahit l’émotion et caractérise toujours un moment d’élévation particulière.

Nicodème comprit que les choses furent plus avancées qu’il ne le pensa ! Tandis que ses collègues et lui attendirent l’heure solennelle de l’avènement du royaume, ce royaume fut déjà là à leur insu et d’autres y participèrent avant eux.  Les choses terrestres sont celles qui ont lieu sur la terre, à la portée de chacun, quelle qu’en soit d’ailleurs la nature. .

La régénération dont Jésus  parla à Nicodème appartint à ce domaine, parce qu’elle s’accomplit sur la terre et dans notre expérience même, qui peut en éprouver le besoin et savoir quant elle a été réalisée en nous. Les choses célestes sont celles qui ont lieu dans le ciel et qui, par leur nature, appartiennent exclusivement à ce monde invisible où Dieu règne.

Ces grands faits du salut s’accompliront aussi sur la terre et deviendront l’objet de la foi des croyants, mais ils n’étaient pas encore révélés quand Jésus en parla à Nicodème ; il put encore les désigner comme des choses célestes, qui même restèrent telles à toujours par leur nature, leur origine et leur destination. Si nous ne croyons pas quand on nous parle de nous, de notre conscience, de la nécessité d’un renouvellement moral, nous croirons bien moins quand on nous parlera de notre sa rédemption par l’envoi du Fils de Dieu, par sa vie, par sa mort, et par son retour dans la gloire.

Toutes les autres vérités de la foi seront reçues avidement par celui qui aura été amené à les désirer, à en avoir faim et soif.   « Et ces choses célestes, nul ne peut vous les révéler, si ce n’est le Fils de l’homme ». C’est ainsi que Meyer d’après de Wette, indiquèrent le sens de ce verset et son rapport avec le verset qui précède.

M. Godet le fit en ces termes qui présentèrent l’autre face de la même vérité : « Sans la foi à mon témoignage, point d’accès pour vous aux choses célestes ».Ces paroles de Jésus reproduisirent la pensée : « Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père est celui qui nous l’a fait connaître ». 

Personne ne vit jamais Dieu, et, par conséquent, nul ne le connaît dans son essence, fut exprimé : « Personne n’est monté au ciel, ni n’a pu en rapporter la vérité divine. Celui-là seul est excepté qui, par son incarnation, est descendu du ciel, et qui ainsi est devenu le Fils de l’homme.

Lui seul peut vous enseigner les choses célestes que vous devez croire, car, non seulement il est venu du ciel, mais par sa communion intime et indissoluble avec Dieu, il est dans le ciel. »  Quelques interprètes éprouvèrent des scrupules à prendre comme une métaphore l’expression monter au ciel, à cause du terme qui lui fait antithèse : Celui qui est descendu du ciel.

Cette dernière expression, comme le remarqua Monsieur Weiss, signifie dans le langage du quatrième Évangile (Jn 16, .28) que Jésus  quitta l’existence céleste, dont il vivait auparavant auprès du Père.

Diacre Michel Houyoux

 Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊  Abbaye de Scourmont (Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le lundi de la sixième semaine de Pâques

◊  Paroisse Notre Dame de Bidassoa : cliquez ici pour lire l’article →MÉDITATION DU LUNDI DE LA SIXIÈME SEMAINE DE PÂQUES

  Je suis le chemin, la vérité et la vie

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Lundi de la quatrième semaine du temps pascal

Posté par diaconos le 26 avril 2021

Moi, je suis la porte des brebis

Le Bon Berger comme exemple parfait de service

# Le Bon Pasteur est un des vocables, ou « titres », par lesquels Jésus s’identifie (Jn 10. 11). Il fait partie des sept paroles Je suis… que l’on trouve uniquement dans l’Évangile selon Jean et fait allusion à un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche (celui qui est égaré) et donne sa vie pour les autres. Il fait paître ses brebis ou ramène la brebis égarée. Cette appellation est à l’origine du mot « pasteur » en usage dans le christianisme.

Cette image se réfère toujours à Dieu dans l’Ancien Testament. Le thème du Bon Pasteur connaît une large diffusion dans l’art grec antique, où il est appliqué à l’Hermès criophore, mais aussi aux porteurs d’offrande, puis dans l’art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s’inspira pleinement l’art chrétien naissant. Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens. L’iconographie chrétienne figure le Christ , agneau de Dieu, porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devint à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées.Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens. Les Sœurs de Jésus Bon Pasteur forment une congrégation religieuse fondée en Italie au XXe siècle par le père Giacomo Alberione.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous.

De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne  demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »  (Jn 10, 1-10)

Les faux bergers et le vrai berger

La conduite des Juifs qui cherchaient à annuler l’impression produite par la guérison de l’aveugle, soit en niant le miracle, soit en persécutant celui qui en fut l’objet, obligea Jésus de leur dire de sévères vérités sur leur propre aveuglement : « Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles.  Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ?  Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. » (Jn 9, 39-41)

Il s’efforça de faire sentir à ces orgueilleux persécuteurs qu’ils ne furent pas moins coupables comme conducteurs du peuple que comme individus. Ses premiers mots furent  solennels : « En vérité, en vérité. » Cette belle allégorie, que Jésus emprunta aux mœurs pastorales de l’Orient, était familière à ses auditeurs. Afin de préserver leurs troupeaux des bêtes féroces ou des voleurs, les bergers les réunissaient en pleine campagne, dans un bercail à ciel ouvert, entouré d’un mur.

On y ménageait une porte, à laquelle se tenait un serviteur bien armé, qui faisait la garde et ne laissait entrer que les bergers à lui connus. Sur le matin, venaient ces bergers ; chacun appelait ses propres brebis qui, connaissant sa voix, le suivaient pour s’en aller au pâturage. Jésus lui-même exposa, dans son discours, le sens spirituel qu’il attacha à cette allégorie.  Dans l’exposé premier de la parabole sont déjà sous-entendues les applications que Jésus fit des deux traits principaux : la porte et le berger légitime. La porte représente Jésus lui-même ; et le berger, ne peut être un autre que le bon Berger ; de lui seul on peut dire avec vérité que « les brebis lui appartiennent » et « qu’il les appelle par leur nom ».

Le bercail des brebis, c’est le peuple de Dieu, Israël, dont Jéhovah, par l’organe de ses prophètes, s’était proclamé le berger et auquel il avait promis l’envoi de bergers selon son cœurLa porte, par laquelle doit entrer tout vrai berger des brebis, ne représente pas seulement l’autorisation divine donnant l’accès légitime au bercail (Tholuck, Godet et d’autres), mais Christ lui-même. es vrais conducteurs du peuple de Dieu ne peuvent entrer que par lui dans leur vocation ; c’est lui qui les en rend capables et les y appelle ; lui qui établit une relation intime entre eux et les brebis.

Il en fut autrement des pharisiens qui, indépendants de lui, incrédules et ennemis de sa vérité, s’arrogeaient la qualité de conducteurs du peuple de Dieu. Jésus ne se désignait pas encore ici sous cette image de la porte, bien qu’il le fasse ensuite si expressément.  Celui donc qui entre par Christ est berger des brebis, par opposition  au brigand et au voleur. Il en fut autrement quand Jésus lui-même s’appela le bon berger.

Si Jésus commença par relever les conditions que dut remplir tout berger des brebis, afin de montrer que les chefs du peuple étaient des voleurs, sa pensée, sortant de la généralité, s’attacha au seul berger véritable. Le portier est, comme nous l’avons indiqué, ce serviteur armé qui veillait à l’entrée du bercail. Jésus n’ayant point interprété ce trait de la similitude, les exégètes ont voulu suppléer à son silence.

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