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Mardi de la troisième semaine du temps pascal

Posté par diaconos le 20 avril 2021

Ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel

 18° dimanche du Temps ordinaire B (Jean 6, 24-35) (DiMail 82) - Les DiMails

# Le Corps du Christ est un concept chrétien qui se veut porteur de rédemption, symbole de la transmission de la vie éternelle, de partage, de fraternité, ainsi que de la transmission de la parole divine. Lors de la messe, le prêtre dit lors de la prière eucharistique : « au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: « Prenez et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous » Ce rappel de la Cène, le repas avant la crucifixion de Jésus-Christ est le symbole de la chair donné par le Messie pour sauver l’humanité de ses péchés.

Juste un peu plus tard dans l’office, le prêtre dit : « faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils nous t’offrons Seigneur le pain de vie. » Plus que le pardon, le pain comme le stipule l’officiant, est pain de vie, symbole de la résurrection. Le Corps du Christ c’est le don par le Messie du pardon des fautes, c’est la nouvelle parole donnée qui sous entend la résurrection et surtout le pain de vie par cette parole christique qui se veut porteuse de charité, de fraternité. Moïse a sorti le peuple de l’esclavage; Jésus par le don de son corps, par le sacrifice, cherche à faire régner les vertus cardinales et théologales.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ;  c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui  qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »  (Jn 6, 30-35)

Le pain descendu du ciel

e Jésus, en se présentant à eux comme celui que Dieu envoya, se disait être le Messie. Ifs lui demandèrent : « Comment le prouves-tu ? Quel signe nous en donnes tu car nous voulons voir de nos yeux pour te croire. » Le miracle de la veille leur parut insuffisant pour prouver que Jésus fut le Messie, le Fils de Dieu ; d’autant plus que le refus de Jésus de se prêter à la manifestation qu’ils avaient projetée les avait mécontentés et avait atténué l’impression produite au premier abord par le miracle.

Jésus lui-même leur parla  des pains multipliés comme d’une nourriture qui périt et les a exhorta à acquérir par leur travail, une tout autre nourriture, qui procure la vie éternelle. Or, ils lui demandèrent de leur donner l’exemple et, pour cela, ils lui renvoya, non sans malice, sa propre parole :  » Toi, qu’opères-tu ?  » Jésus, en se désignant comme le Messie, se mit au-dessus de Moïse ; or, qu’est-ce que le pain qu’il leur avait donné la veille, comparé à la manne du désert, qui, durant quarante ans, avait nourri tout un peuple  ?

Le pain du ciel doit s’entendre dans le même sens qu’on donne à cette expression : la pluie du ciel. Dieu fit pleuvoir pour eux la manne à manger, et il leur donna un pain du ciel.  Les Juifs regardaient le miracle de la manne comme le plus grand de leur histoire, et ils attendirent que le Messie fasse plus encore que ce qui  eut lieu sous le ministère de Moïse, type du Messie : «  Le premier Libérateur a fait descendre pour eux la manne ; de même aussi le dernier Libérateur fera descendre la manne .

Jésus ne nia pas le grand miracle cité par ses interlocuteurs ; mais, bien que la manne fût le symbole d’une nourriture spirituelle, elle était destinée à nourrir le corps, et la plupart de ceux qui en mangèrent n’y virent qu’un pain matériel. Jésus oppose donc à cette nourriture le pain venu du ciel, celui que son Père seul donne et qui est le vrai. Il vous le donne actuellement, dit-il, par la présence de Celui qui vous parle.

L’origine et la nature de ce pain furent célestes, car il fut de Dieu et il descendit du ciel ; et son efficacité fut importante, car il donna la vie au monde. Cette dernière expression proclame l’universalité du salut.  Il ne faut pas, avec Calvin, voir dans ces paroles une ironie ; le titre de Seigneur, donné à Jésus, montre que ces hommes parlèrent sérieusement. Quelques-uns d’entre eux pouvaient même avoir le pressentiment que Jésus leur parlait d’une nourriture et d’une vie supérieures  ; mais la plupart prirent ses paroles dans un sens matériel.

Ce qu’ils demandèrent, ce fut un aliment merveilleux, propre à satisfaire leurs convoitises charnelles. Leur incrédulité  consista, à refuser de voir en Jésus lui-même la nourriture et la vie dont il leur parlait. Jésus opposa une déclaration catégorique à toutes les fausses idées de ses interlocuteurs :  » C’est moi qui suis ». Le pain de la vie est celui qui communique la vie  Jésus est ce pain de vie, parce que, en lui, la vie s’est manifestée.

Mais pour le trouver en Jésus il faut venir à lui et croire en lui, deux termes synonymes qui caractérisent la conduite de celui qui trouve en Jésus son Sauveur. Le premier désigne l’acquiescement de la volonté, peut-être aussi la repentance qui sont les conditions préalables de la foi. Cette foi qui s’attache à Jésus nous met à même de sentir tous les besoins de notre âme pleinement satisfaits.  « Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif; Le mirage et le soleil ne les feront point souffrir; Car celui qui a pitié d’eux sera leur guide, Et il les conduira vers des sources d’eaux. » (Is 49, 10)

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

◊ Dominicains (Province de Suisse) : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 3ème Semaine du Temps Pascal

◊  Abbaye de Tournay : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 3ème semaine du Temps Pascal

   Je suis le pain de vie descendu du ciel : celui qui le mange vivra pour toujours

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Les ouvriers de la dernière heure

Posté par diaconos le 28 mars 2021

25è Dimanche O. A: Les ouvriers de la 11ièm heure

Jésus nous parle toujours personnellement à travers les paraboles. Ce sont des récits allégoriques présentant un enseignement moral et religieux. Suivant un procédé emprunté à la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue.

Jésus s’adressant à la foule venue l’écouter, commença ainsi son enseignement : le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au lever du jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Dans la Bible, la vigne est mentionnée pour la première fois dans le livre de la Genèse (Gn 9, 20).

À l’époque des Patriarches, le vin était une boisson bien connue. Le mot « vigne » revient 176 fois dans la Bible. C’est dire son importance symbolique. l’image de la vigne est utilisée dans l’Ancien Testament pour désigner le peuple élu(Is 5, 1-11) , Jésus utilisa cette image pour parler du nouvel Israël qu’est l’Église.

La vigne est signe de bénédiction dans le livre du Deutéronome ( Dt 8, 7-9). La vigne est image de la Sagesse (Si 24, 17 ; Ps 128, 3). La vigne désigne aussi le peuple élu ; le prophète Isaïe nous dit dans son livre que la vigne de Dieu c’est Israël et Juda (Is 5, 1-7)

 Jésus fit une comparaison entre différents groupes de travailleurs. Comme tant d’autres cette histoire nous parle du Royaume des cieux. Tout commença comme une histoire réelle : nous sommes en Palestine, au premier siècle, au temps des vendanges, très tôt le matin. Les journaliers sont là, sur la place du village, attendant qu’on les embauche, au jour le jour.

Pourtant, nous sommes tout de suite avertis qu’il s’agit non pas d’une leçon sociale, mais d’une révélation sur le Royaume des cieux. Avons-nous saisi qu’il ne s’agit pas d’un patron ordinaire ? Quel patron embauchera des travailleurs une heure avant la fin du travail ? C’est insensé !

Dans la première partie de la parabole, Jésus dépeingnit un patron merveilleusement bon : sans se lasser, cinq fois dans la même journée, il se soucia de procurer du travail, un salaire, une dignité à de pauvres hommes réduits à la misère. À chaque fois, le maître du domaine leur ordonna d’aller à sa vigne.

La vigne est à comprendre comme étant le lieu du bonheur, le lieu de l’alliance avec Dieu. Le Royaume des cieux, c’est le lieu de la bonté de Dieu, où celui-ci ne cesse de nous inviter à entrer. Chacun des groupes de travailleurs embauchés représente une nation ou une classe sociale. Certains reçurent la parole de Dieu depuis longtemps. Ainsi en fut-il des premiers ancêtres du peuple de Dieu : l’appel d’Abraham.  (Gn 12, 1-9)

Plus tard, d’autres se joignirent à ce groupe pour sortir d’Égypte (Livre de l’Exode, chapitres 13 à 16). Au cours de l’Histoire, Dieu appela d’autres à travailler à sa vigne, c’est à dire pour son Royaume. Dans ce récit, le propriétaire de la vigne se préoccupa des chômeurs. C’est plusieurs fois dans la journée qu’il alla les chercher pour les inviter à travailler à sa vigne.

Sa préoccupation ne fut pas que le travail fut fait, mais que les travailleurs fussent suffisamment payés pour assurer une vie décente à leur famille. La justice de Dieu se conforme aux besoins des personnes. Ce maître étonnant voulut que les premiers ouvriers engagés fussent les témoins de ce qu’il fit pour les derniers embauchés !

Tous reçurent le même salaire : une pièce d’argent ! Au temps de Jésus (à Jérusalem), une pièce d’argent équivalait à un peu moins que quatre deniers. Sous Tibère, un soldat des cohortes de vigiles, à Rome, gagnait 150 deniers par an (plus les primes) : son salaire journalier valait 0,411 denier. Donc le salaire reçu par chaque ouvrier de la parabole correspondait à environ dix jours de salaire d’un de ces soldats !

Dieu accueille avec bonté les premiers comme les derniers venus. les derniers venus. L’amour de Dieu nous comblera au-delà de nos mérites. Encore faudra-t-il nous justifier d’avoir travaillé un peu à l’avènement du Règne de Dieu. L’auront-nous fait ? Par cette parabole, Jésus voulut nous faire comprendre que pour Dieu, il n’y a pas de privilégiés, que Dieu aime toutes les personnes, et en particulier les plus délaissés qu’il veut les introduire dans sa Vigne, dans son bonheur.

Il enseigna aussi que Dieu répand ses bienfaits à profusion ; Dieu invite et appelle à toute heure, à tout âge, dans toute situation. Dieu est proche de chacune de ses créatures et rien n’est jamais perdu pour Lui ! Il embauche jusqu’à la dernière minute. Il n’est jamais trop tard ! Souvenons- nous que Jésus vécut cette histoire en accordant le paradis à la dernière seconde au brigand crucifié avec lui.

Une fois de plus, par le détour d’une autre parabole (Mt 21, 33-43), Jésus mit les chefs d’Israël en face de leur responsabilité : t maintenant ou jamais qu’ils durent accueillir sa personne et son message et entraîner tout le peuple à leur suite. Le peuple d’Israël ne leur appartint pas ; il leur fut confié par Dieu et celui-ci leur demanda des comptes.

 Cette parabole s’adresse aussi à nous. Sommes-nous assez mobilisés pour que notre communauté paroissiale produise de beaux fruits ? On ne peut pas reprocher au propriétaire du domaine, mis en scène par Jésus d’avoir négligé sa vigne : il l’entoura d’une clôture, creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.

On ne peut pas non plus lui reprocher sa patience, sa persévérance vis à vis des vignerons ; il envoya ses serviteurs qui se firent lapider, il en envoya d’autres plus nombreux qui subirent le même sort, enfin il envoya son propre fils, pensant que lui, ils le respecteraient…

Aucun père n’agit ainsi. Non ! Personne n’aurait l’idée d’envoyer son fils à des gens qui tuèrent de nombreux serviteurs. Qui d’autre alors peut agir ainsi ? … Évidemment nous pensons à Dieu qui prend soin de son Royaume et qui nous envoie son propre Fils pour essayer de faire porter du fruit à l’humanité. De quel côté nous situons-nous ?

Jésus nous a été envoyé… Qu’avons-nous fait de son commandement d’amour ? Des messagers nous sont envoyés, les écoutons-nous ? Notre monde se veut de plus en plus indépendant à l’égard de Dieu : on ne veut avoir aucun compte à lui rendre. Mon corps m’appartient, ma vie m’appartient…, alors que tout nous vient de Dieu !

Il nous a été fait don de tout pour sa plus grande gloire. Notre vie étincelle lorsqu’elle rend gloire à Dieu, le chef des Vivants et il est toujours là à nous pousser à être plus vivants. Le sarment détaché de la vigne ne peut que se dessécher et mourir… Cette parabole de la vigne, c’est un peu comme un papa et une maman qui donnent ce qu’ils ont de meilleur pour que leur enfant réussisse bien sa vie.

Mais il arrive que l’enfant ne réponde pas toujours à cet amour bienveillant, prévenant et bienfaisant des parents. Cette situation engendre tristesse et déception et même parfois colère mais rarement abandon. Car les parents sont ainsi faits qu’ils continuent à aimer quoi qu’il 80 arrive.

Le Seigneur, lui, c’est certain, ne cesse jamais de nous aimer. Au moindre geste de notre part, le Seigneur revient vers nous et il répand à nouveau à profusion son amour sur nous. Oui, au-delà de nos infidélités, au-delà des fruits amers que nous produisons parfois, le Seigneur reste fidèle et il est capable non seulement de nous redonner son amour mais aussi de nous faire revenir à lui.

Le Seigneur, lui, ne nous abandonne jamais. Son amour pour nous est éternel et il va bien au-delà de nos bêtises, de nos lâchetés, de nos trahisons et de nos faiblesses. Son amour est toujours disponible pour nous accueillir à nouveau, pour nous faire boire à sa source de bonté et de réconciliation.

Reconnaissons toutes les tendresses de Dieu à notre égard et posons-nous cette question : de quoi le payons-nous en retour ? Quels fruits portonsnous ?

Diacre Michel Houyoux

Les deux voies    Éditions Croix du Salut ( 05.06.2013 )

 Les deux voies
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EAN: 9783841698728
Langue du Livre: Français
By (author) : Michel Houyoux
Nombre de pages: 144
Publié le: 05.06.2013
Catégorie: Christianity

Détails du livre: ISBN-13

Les deux voiesLes deux voies

Choisis le chemin de la Vie. Pour être disciple de Jésus

Il nous faut marcher derrière lui, suivre le même chemin

Auteur le Diacre Michel Houyoux , publié le  5 juin 2013  Broché  Prix : 25, 80€

Pour acheter le livre, cliquez ici →Omni badge Les deux voies     Recevez-le par la poste.

Complément

   Qui sont les ouvriers de la dernière heure ?

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Dimanche des rameaux et de la passion

Posté par diaconos le 28 mars 2021

Peut être une image de une personne ou plus, personnes debout et plein air

Tu n’as pas eu la force de veiller une heure ?

# Le dimanche des Rameaux est dans le calendrier liturgique chrétien le dimanche qui précède le dimanche de Pâques et qui marque l’entrée dans la Semaine sainte. Il commémore deux événements : d’une part, l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, où il fut acclamé par une foule agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage, épisode relaté dans les quatre Évangiles canoniques ; d’autre part, la Passion du Christ, sa mort sur la croix et sa Mise au tombeau d’où le nom actuel de « célébration des Rameaux et de la Passion ».
Depuis le concile Vatican II, son nom liturgique était le « dimanche des Rameaux » . Auparavant, ainsi que dans la forme tridentine du rite romain, il s’appelait « deuxième dimanche de la Passion ou dimanche des Rameaux » Il est aussi connu sous le nom de « dimanche des Palmes » dans le Sud de la France. Le dimanche des Rameaux célèbre l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem2. Dans la tradition juive, les rameaux de palmier et le mot « Hosanna » évoquent la fête des récoltes, Souccot, mentionnée dans le Lévitique. Les rameaux sont conservés après leur bénédiction le dimanche des Rameaux et sont ramenés le mercredi des Cendres du carême suivant (pour justement être transformés en cendres imposées durant la messe sur le front des fidèles).
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De l’Évangile selon saint Marc

La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu dans deux jours. Les chefs des prêtres et les scribes cherchaient le moyen d’arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient: «Pas en pleine fête, pour éviter une émeute dans le peuple».
Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête. Or, quelques-uns s’indignaient: «À quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent et en faire don aux pauvres».
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Et ils la critiquaient. Mais Jésus leur dit : «Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? C’est une action charitable qu’elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait faire. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis: Partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire».
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Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur livrer Jésus. À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Dès lors Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : «Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour ton repas pascal ?».
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Il envoie deux disciples : «Allez à la ville; vous y rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le. Et là où il entrera, dites au propriétaire : ‘Le maître te fait dire: Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?’. Il vous montrera, à l’étage, une grande pièce toute prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs». Les disciples partirent, allèrent en ville ; tout se passa comme Jésus le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque.
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Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus leur déclara : «Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer». Ils devinrent tout tristes, et ils lui demandaient l’un après l’autre : «Serait-ce moi ?». Il leur répondit : «C’est l’un des Douze, qui se sert au même plat que moi. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux celui qui le livre ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né».
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Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit, et le leur donna, en disant : «Prenez, ceci est mon corps». Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : «Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le royaume de Dieu». Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
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Jésus leur dit : «Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : ‘Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées’. Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée». Pierre lui dit alors : «Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas». Jésus lui répond : «Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois». Mais lui reprenait de plus belle : «Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas». Et tous disaient de même.
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Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : «Restez ici; moi, je vais prier». Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : «Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez». S’écartant un peu, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui.
Il disait : «Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux !». Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : «Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller une heure ? Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent, mais la chair est faible».
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Il retourna prier, en répétant les mêmes paroles. Quand il revint près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis. Et ils ne savaient que lui dire. Une troisième fois, il revient et leur dit : «Désormais vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui qui me livre».
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Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva avec une bande armée d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les anciens. Or, le traître leur avait donné un signe convenu : «Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde». À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : «Rabbi !». Et il l’embrassa. Les autres lui mirent la main dessus et l’arrêtèrent.
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Un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. Alors Jésus leur déclara : «Suis-je donc un bandit pour que vous soyez venus m’arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais parmi vous dans le Temple, où j’enseignais ; et vous ne m’avez pas arrêté. Mais il faut que les Écritures s’accomplissent».
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Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour vêtement qu’un drap. On le saisit. Mais lui, lâchant le drap, se sauva tout nu.
Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre, et tous les chefs des prêtres, les anciens et les scribes se rassemblent. Pierre avait suivi Jésus de loin, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis parmi les gardes, il se chauffait près du feu. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort, et ils n’en trouvaient pas.
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De fait, plusieurs portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient même pas. Quelques-uns se levaient pour porter contre lui ce faux témoignage : «Nous l’avons entendu dire : ‘Je détruirai ce temple fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme’». Et même sur ce point, ils n’étaient pas d’accord.
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Alors le grand prêtre se leva devant l’assemblée et interrogea Jésus : «Tu ne réponds rien à ce que ces gens déposent contre toi ?». Mais Lui gardait le silence, et il ne répondait rien. Le grand prêtre l’interroge de nouveau : «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?». Jésus lui dit : «Je le suis, et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel».
Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit : «Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Quel est votre avis ?». Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur Lui, couvrirent son visage d’un voile, et le rouèrent de coups, en disant : «Fais le prophète !», et les gardes lui donnèrent des gifles.
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Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une servante du grand prêtre. Elle le voit qui se chauffe, le dévisage et lui dit : «Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth !». Pierre le nia : «Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire». Puis il sortit dans le vestibule. La servante, l’ayant vu, recommença à dire à ceux qui se trouvaient là : «En voilà un qui est des leurs !».
De nouveau, Pierre le niait. Un moment après, ceux qui étaient là lui disaient : «Sûrement tu en es! D’ailleurs, tu es Galiléen». Alors il se mit à jurer en appelant sur lui la malédiction : «Je ne connais pas l’homme dont vous parlez». Et aussitôt, un coq chanta pour la seconde fois. Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus: «Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois». Et il se mit à pleurer.
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Dès le matin, les chefs des prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le grand conseil. Puis ils enchaînèrent Jésus et l’emmenèrent pour le livrer à Pilate. Celui-ci l’interrogea : «Es-tu le roi des Juifs ?». Jésus répond : «C’est toi qui le dis». Les chefs des prêtres multipliaient contre Lui les accusations. Pilate lui demandait à nouveau : «Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi». Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate s’en étonnait.
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  À chaque fête de Pâque, il relâchait un prisonnier, celui que la foule demandait. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour avoir tué un homme lors de l’émeute. La foule monta donc, et se mit à demander à Pilate la grâce qu’il accordait d’habitude. Pilate leur répondit : «Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?».
Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les chefs des prêtres l’avaient livré. Ces derniers excitèrent la foule à demander plutôt la grâce de Barabbas. Et comme Pilate reprenait : «Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs ?», ils crièrent de nouveau : «Crucifie-le !». Pilate leur disait : «Qu’a-t-il donc fait de mal ?».
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Mais ils crièrent encore plus fort: «Crucifie-le!». Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas, et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du Prétoire, c’est-à-dire dans le palais du gouverneur. Ils appellent toute la garde, ils lui mettent un manteau rouge, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des révérences : «Salut, roi des Juifs !». Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur Lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de Lui, ils lui ôtèrent le manteau rouge, et lui remirent ses vêtements.
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Puis, ils l’emmenèrent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus à l’endroit appelé Golgotha, c’est-à-dire : Lieu-du-Crâne, ou Calvaire. Ils lui offraient du vin aromatisé de myrrhe ; mais Il n’en prit pas.
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Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. Il était neuf heures lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : «Le roi des Juifs». Avec Lui on crucifie deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête : «Hé!, toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix !».
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De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux : «Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Que le Messie, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix ; alors nous verrons et nous croirons». Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.
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Quand arriva l’heure de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusque vers trois heures. Et à trois heures, Jésus cria d’une voix forte : «Éloï, Éloï, lama sabactani ?», ce qui veut dire : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?». Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l’entendant : «Voilà qu’il appelle le prophète Élie !».
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L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : «Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là !». Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. Le rideau du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s’écria : «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !».
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Il y avait aussi des femmes, qui regardaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient quand Il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec Lui à Jérusalem.
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Déjà le soir était venu ; or, comme c’était la veille du sabbat, le jour où il faut tout préparer, Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il eut le courage d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus.
Pilate, s’étonnant qu’il soit déjà mort, fit appeler le centurion, pour savoir depuis combien de temps Jésus était mort. Sur le  rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. Joseph acheta donc un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, regardaient l’endroit où on l’avait mis. Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !»
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Auteur +PÈRE MARIE LANDRY C+MPS
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Jésus, même si je n’ai pas de grandes richesses à t’offrir, je t’offre mon cœur pour t’accompagner en ces jours si saints de ta Passion et de ta Résurrection qui commencent liturgiquement aujourd’hui. Accorde-moi de pénétrer dans le sens si profond et si mystérieux de la science de la croix.
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Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !
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Aujourd’hui dans la Liturgie nous lisons la passion du Seigneur selon Saint Marc et nous écoutons un témoignage qui nous laisse saisi d’effroi : «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !» (Mc 15, 39). L’évangéliste fait attention de bien mettre ses mots dans la bouche d’un centurion romain, qui étonné, avait assisté à une parmi tant d’autres exécutions auxquelles il devait, vu son grade, assister en étant dans un pays étranger et, soumis.
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Il ne doit pas être facile de se demander ce qu’il a pu voir dans ce visage —à peine humain— pour avoir pu faire une déclaration pareille. D’une manière ou d’une autre il a dû découvrir un visage innocent, quelqu’un d’abandonné, et même trahi, à la merci des intérêts particuliers; ou peut-être quelqu’un qui avait était l’objet d’une injustice au milieu d’une société injuste ; quelqu’un qui garde le silence, qui souffre, et qui, inexplicablement, accepte tout ce qui lui arrive. Peut-être, même, a t-il senti qu’il était un complice de cette injustice face à laquelle il ne lève pas un doigt pour l’arrêter, comme tant d’autres qui se lavent les mains face aux difficultés des autres.
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L’image du centurion romain est l’image de l’Humanité qui observe. C’est en même temps, la profession de foi d’un païen. Jésus meurt seul, innocent, frappé, abandonné et, en même temps, confiant dans le sens profond de sa mission, avec les “restes d’amour” que les coups lui ont laissé dans son corps.
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Mais avant tout cela —lors de son entrée à Jérusalem— Il a été acclamé comme Celui qui vient au nom du Seigneur (Mc 11, 9). Cette année, notre acclamation, n’est pas une acclamation d’expectative remplie d’illusion et sans connaissance, comme celle des habitants de Jérusalem. La nôtre s’adresse à Celui qui est déjà passé par l’épreuve du don total et qui est sorti victorieux. Enfin, «nous n’étendrons pas de vêtements ou de rameaux inanimés, des branches d’arbre qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c’est sa grâce» (Saint André de Crète).
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Jésus, apprends-moi à prier le Père comme toi. Que la prière me permette à la fois de m’unir à ton sacrifice et de m’offrir à mon tour. J’ai confiance en toi. Je t’offre ma vie. «Plantez en votre cœur Jésus crucifié, et toutes les croix de ce monde vous sembleront des roses : ceux qui sont piqués par des épines de la couronne de Notre-Seigneur, qui est notre chef, ne sentent guère les autres piqûres.» (Saint François de Sales)
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Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Dimanche des Rameaux et de la Passion

   Dimanche des Rameaux et de la Passion – Homélie de Mgr Stanislas Lalanne

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Samedi de la cinquième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 27 mars 2021

Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés

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# Lazare fut un personnage de l’entourage de Jésus, apparaissant dans le Nouveau Testament, et ainsi devenu protagoniste de légendes orientales et occidentales du début de l’ère chrétienne. Il est essentiellement connu par un récit de l’Évangile selon Jean (chapitre 11) selon lequel Lazare, mort depuis quatre jours et mis dans un sépulcre, serait sorti vivant de la tombe sur l’ordre de Jésus. Pour Ernest Renan, cet épisode illustre le fait que Jésus subissait les miracles que l’opinion exigeait de lui bien plus qu’il ne les faisait .

Selon ce même auteur, le miracle fut d’ordinaire l’œuvre du public bien plus que de celui de Jésus. Dans son Histoire critique de Jésus-Christ, d’Holbach, philosophe des Lumières, souligna l’absence de témoins de la mort de Lazare. Cette résurrection fit écho à celle du Christ et au Ciel promis une fois le dernier moment venu. C’est en l’incluant dans son homélie 26, chapitre 6, sur la résurrection de Jésus et sur l’apôtre Thomas que le docteur de l’Église Grégoire le Grand aborda le retour de Lazare. Au Moyen Âge on en fit le patron des lépreux (à l’origine du lazaret), le confondant avec le personnage de la parabole rapportée par Luc.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ?

Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint
et notre nation. » Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien  vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »

Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.

Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.  (Jn 11, 45, 57)

Conséquences de la résurrection de Lazare

À  a suite de ce triomphe de la vie sur la mort dont ils furent témoins,  un grand nombre de personnes crurent en Jésus. Il y eut des degrés très divers dans cette foi opérée par la vue du miracle. il fut possible que plusieurs fussent d’avance préparés à la foi en Jésus. Chez d’autres, cette foi ne fut peut-être que l’impression vive, mais passagère, du miracle. D’autres, enfin, ne reçurent pas même cette impression.

Au grand nombre de ceux qui crurent, Jean en opposa quelques-uns qui, témoins de la puissance divine et de l’amour de Jésus, allèrent vers les pharisiens et leur dirent ce que Jésus fit. Dans quelle intention ? Les termes mêmes qu’employa Jean et la suite du récit ne le prouvèrent que trop. Ils allèrent dénoncer à ces pharisiens, ennemis de Jésus et qui exerçèrent la plus grande influence sur le sanhédrin, ce qui se passa à Béthanie.

Ces mêmes pharisiens, avec les principaux sacrificateurs convoquèrent une séance du sanhédrin, pour délibérer sur l’événement qu’on leur dénonça et qui fut de nature à grandir démesurément l’influence redoutée de Jésus sur le peuple. Ce qui les remplit d’inquiétude ce fut que cet homme  fit beaucoup de miracles.

Ce ne fut pas seulement la résurrection de Lazare qui les troubla, celle-ci ne fit que mettre le comble à ces manifestations de la puissance divine qui agissait par Jésus et que les chefs du peuple ne purent tolérer. Ils crurent ces miracles, ils les constatèrent officiellement, et ils voulurent condamner celui qui les opèra !

Cette crainte des Romains fut-elle sincère ? Plusieurs interprètes le pensèrent avec les idées charnelles que les Juifs se faisaient du Messie, ils pouvaient redouter que Jésus ne suscitât parmi le peuple quelque émeute, qui aurait provoqué une répression sévère de la part des Romains et amené peut-être la suppression du pouvoir du sanhédrin.

Que cette crainte fût sincère ou simulée leur principal mobile fut l’ambition égoïste : ils craignirent que les Romains ne mirent un terme à leur domination sur ce qu’ils appelèrent notre lieu, notre nation.

 Caïphe, en vrai sadducéen (Josèphe, Bell. jud. 2, 8, 14), parla avec rudesse : « Vous n’y entendez rien » ; puis, invoquant la raison d’État, au nom de laquelle tant d’iniquités furent commises, il leur dit : « Vous ne considérez pas qu’il vous est avantageux de sacrifier un seul homme pour sauver la nation. » Innocent ou coupable, il fallut que cet homme périsse !

Les exégètes ne furent pas d’accord sur la nature de cette prophétie attribuée au souverain sacrificateur. Les uns, se rappelant que, dans les beaux jours de la vie religieuse en Israël, le souverain sacrificateur fut censé posséder le don de prophétiser, ou de prononcer des oracles en consultant l’Éternel, pensèrent qu’en ce moment l’Esprit de Dieu renouvela en Caïphe ce don depuis longtemps disparu et lui fit prononcer, en vertu de sa charge, une véritable prophétie.

Ce fut bien Caïphe lui-même qui, de son propre mouvement, prononça un principe de sa détestable politique, mais, par une direction spéciale de la providence divine, il le fit en des termes dans lesquels Jean put, à bon droit, voir une prophétie involontaire de la mort du Fils de Dieu.

Pilate aussi proclama la royauté divine de Jésus-Christ aux yeux de tous, en attachant à la croix le titre de cette dignité. Caïphe prophétisa, en vertu de sa charge, comme souverain sacrificateur de cette année-là.

 Ce ne fut pas seulement pour la nation juive que Jésus devait mourir, mais afin de rassembler en un seul corps, par la prédication de l’évangile, les enfants de Dieu dispersés parmi toutes les nations : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. » (Jn 10, 16)

Dans quel sens Jean appela-il enfants de Dieu ces milliers d’hommes de l’avenir qui n’avaient encore aucune connaissance de Jésus ? Des interprètes, jaloux d’attribuer à l’homme le plus possible et à Dieu le moins possible dans l’œuvre du salut, répondirent que ces enfants de Dieu étaient ceux que Dieu voyait disposés à le devenir.

Ce fut là le mystère de la miséricorde divine, s’étendant à toutes les nations et dont Paul fut le grand prédicateur : « Le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir: Christ en vous, l’espérance de la gloire. » (1 Co, 26-27).

Jésus n’ignora pas la décision qui fut prise ; il quitta les environs de Jérusalem et la Judée, il ne parut plus , il ne marcha plus ouvertement, en public, librement, parmi les Juifs, il se retira dans la contrée voisine du désert de Juda qui s’étendait au loin dans la direction du Jourdain et de la mer Morte. Il  séjourna avec ses disciples dans une ville appelée Éphraïm.

Cette ville selon Eusèbe, était à huit milles, selon Jérôme à vingt milles au nord-est de Jérusalem. L’historien Josèphe la plaça dans le voisinage de Béthel  :  » Or Abija poursuivit Jéroboam, et lui prit ces villes : Béthel et les villes de son ressort, Jeshana et les villes de son ressort, Éphron et les villes de son ressort. » (2 Cr 13, 19).

Le mot : contrée ne désigne pas spécialement le pays où Jésus s’était retiré, mais en général les campagnes, par opposition à la capitale. Ces gens se rendaient à Jérusalem avant la Pâque, afin que ceux qui étaient atteints de quelque souillure légale eussent le temps de se purifier par des sacrifices et diverses cérémonies, pour pouvoir prendre part à la fête.

Jean décrivit ainsi un mouvement de curiosité chez les uns, de sérieuse attente chez les autres. Leur attente fut excitée par le bruit que fit le dernier miracle de Jésus. La décision prise par le sanhédrin contre lui rendit très douteuse, à leurs yeux, sa venue à la fête. Ils se demandèrent les uns aux autres, avec un vif intérêt : « Que vous en semble ? qu’il ne viendra pas à la fête ? » Ils se posairent ces questions, se tenant là dans le temple où ils savaient que Jésus avait l’habitude de se rendre pour parler au peuple.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Jésuites de la province de l’Afrique occidentale : cliquez ici pour lire l’article → Samedi de la cinquième semaine de carême

◊ Communauté Ain Karem : cliquez ici pour lire l’article → Cinquième semaine de Carême

   Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » – Lectio Divina

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