Jeudi de la quatrième Semaine de Carême
Posté par diaconos le 18 mars 2021
Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance
# La foi chrétienne (catholique, orthodoxe, protestante, évangélique) est la confiance en la Trinité divine, ( Dieu le Père, Jésus-Christ, son fils et le Saint-Esprit) et la certitude de la rédemption des péchés apportée par la passion et la résurrection de Jésus. Elle est exprimée de manière synthétique dans les différentes versions du credo. Le credo a deux versions principales : le symbole de Nicée-Constantinople et le symbole des apôtres. Diverses confessions de foi chrétiennes présentent un résumé des croyances chrétiennes particulières selon les dénominations.
Les relations entre foi et grâce ont été beaucoup discutées dans les débats théologiques. En elle-même, la foi est comprise comme étant une grâce, c’est-à-dire une faveur divine. Parmi les théologiens qui ont débattu de la grâce et ses rapports avec la foi, il y a Pelage, 8Augustin d’Hippone, Jean Cassien, Martin luther et Jean Calvin. Dans le protestantisme, la foi chrétienne est basée uniquement sur la bible, et est l’unique justification du croyant. La foi est souvent représentée sous forme allégorique dans les arts chrétiens, seule ou accompagnée d’autres vertus, en particulier l’espérance et la charité qui forment avec elle les vertus théologales
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? » (Jn 5, 31-47)
Témoignages de Jésus
Jésus prévint une objection que ses adversaires formulèrent expressément : « Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai ». Jésus répondit : « Même si je rends témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai ; car je sais d’où je suis venu et où je vais ».
Jésus admit le principe formel du droit selon lequel un homme ne put pas témoigner sur son propre compte, mais ce fut pour en appeler immédiatement à un autre qui rendit témoignage de lui. Qui fut cet autre, au témoignage duquel Jésus en appela ? Plusieurs anciens interprètes répondirent : Jean-Baptiste, dont Jésus parla.
Non, celui qui rendit ce témoignage, ce fut Dieu ; et Jésus le savait, car il portait en lui l’intime conviction, que ce témoignage fut la vérité. Quand Jésus dit qu’un autre rendit témoignage de lui, ses interlocuteurs pensèrent aussitôt à Jean-Baptiste. Jésus parla du témoignage rendu par son Précurseur, qui conserva sa valeur malgré la disparition du témoin.
Jésus affirma que le témoignage de Jean fut conforme à la vérité, et cependant, dans cette contestation avec les adversaires, ce ne fut pas à ce témoignage ni au témoignage d’aucun homme qu’il en appela parce qu’il en eut un plus grand ; s’il mentionna le témoignage de Jean-Baptiste, ce fut dans l’intérêt de ses auditeurs, afin qu’ils se souvinrent des paroles de repentance et de vérité que Jean leur fit entendre, et qu’ainsi ils fussent sauvés.
Ce fut une belle louange du Précurseur que Jésus prononça par ces paroles : « Il était la lampe qui brûle et qui luit », l’unique lampe qui éclaire la maison, le prophète que Dieu avait destiné à éclairer son peuple et à l’amener au Sauveur. Cette lampe s’était déjà consumée. Jésus adressa ensuite à ses auditeurs un sévère reproche : au lieu de profiter, pour leur salut, de cette lumière fugitive, ils n’avaient pensé qu’à se réjouir.
L’annonce du royaume messianique avait excité leur curiosité et leurs espérances charnelles ; mais la prédication de la repentance, que Jean=Baptiste leur fit entendre, les rebutèrent. voilà le témoignage divin dont Jésus parla, et qui fut plus grand que celui du Précurseur : ce furent d’abord les œuvres du Sauveur. Ce témoignage fut bien de Dieu, car le Père, lui donna les œuvres qu’il fit, afin qu’il les accomplisse.
Que furent ces œuvres ? Avant tout, ses miracles, ces actes de puissance et d’amour qui répandirent la santé et la vie, la consolation et l’espérance sur tant de malheureux. Ce furent encore ses paroles divines qui éclairèrent et vivifièrent les âmes. Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » (Jn 4, 34)
Jésus donna un nouveau témoignage. Les uns pensent qu’il s’agit de ce témoignage intérieur et immédiat que Dieu rendit dans les âmes en les attirant au Fils. D’autres (Chrysostome, Bengel) virent ici une allusion au témoignage divin rendu à Jésus lors de son baptême : » Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” (Jn 1, 33)
Vous ne le connaissiez pas parce que sa parole ne pénétra jamais dans vos cœurs, de manière à demeurer en vous. Ce qui le prouva avec évidence, c’est que vous ne croyez pas celui qu’il eut envoyé, et auquel il rendit un si éclatant témoignage . Tel fut, d’une manière générale, le reproche que Jésus adressa à ses auditeurs.
Or cet unique révélateur de Dieu, les chefs du peuple le repoussèrent, ils ne crurent pas en lui ; donc ils restèrent dans l’ignorance et la mort. Les Juifs, depuis le retour de la captivité, étudièrent beaucoup les Écritures, mais bien plus pour en compter les mots et les syllabes, que pour en pénétrer le sens et l’esprit. Ils pensèrent avoir, par la seule connaissance littérale de ces Écritures, la vie éternelle.
Sans doute, s’ils ne s’arrêtèrent pas à la lettre, s’ils surent s’élever jusqu’à l’esprit, ils trouvèrent cette vie véritable et éternelle dans les Écritures, car elles furent remplies du témoignage rendu à Jésus. Dans La troisième partie du discours, Jésus ne fit plus que développer le reproche qu’il adressa à ses auditeurs : « Vous ne voulez pas ! »
Il montra d’abord d’où provint leur mauvais vouloir, puis il leur en dévoila les conséquences. S’il leur reprocha avec tant de force de ne pas croire en lui, ce ne fut pas qu’il rechercha en aucune manière la gloire qui vint des hommes ; mais c’est parce qu’il les connurent, et qu’il sut que leur cœur fut étranger à l’amour de Dieu.
Telle fut la première cause de leur incrédulité. S’ils eussent eux-mêmes une étincelle de cet amour pour Dieu, ils l’auraient sentie dans chacune des paroles de Jésus : « Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » (Jn 3, 19-21)
Seconde raison d’incrédulité, que Jésus exprima vivement par une question directe et qui signifie : Il vous est impossible de croire, parce que, idolâtres de la gloire qui vous vient des hommes, vous n’avez aucun égard à la gloire qui vient de Dieu seul et qui devrait dominer toutes vos pensées.
Après avoir dévoilé à ses adversaires leur incrédulité et ses causes, Jésus leur ôta enfin le fondement de la fausse espérance qu’ils mirent en Moïse. Ce fut par un zèle aveugle pour Moïse et pour sa loi qu’ils accusèrent Jésus d’avoir violé le sabbat, accusation qui donna lieu à tout ce discours.
Quelle situation tragique : trouver son accusateur en celui en qui on avait mis son espérance de salut ! Et Jésus donna la cause de cette immense déception qui les attendit. La preuve que Moïse les accusa, ce fut que, tout en se glorifiant de lui, ils ne le crurent pas, d’une foi éclairée et vivante. Et leur incrédulité à l’égard de Moïse fut, à son tour, la cause pour laquelle ils ne crurent pas Jésus. En effet, les écrits de Moïse étaient remplis de lui.
L’incrédulité envers Moïse et ses écrits avait pour conséquence nécessaire l’incrédulité envers Jésus et ses paroles ;
L’antithèse essentielle, comme le remarque M. Godet, n’est pas celle des substantifs écrits et paroles, mais celle des pronoms ses et mes
Endurcir sa conscience et son cœur en présence de la loi qui doit produire la repentance, c’est les endurcir aussi envers Celui qui annonce la grâce et le salut. En un mot l’incrédulité est un état moral qui rend l’homme incapable de saisir aucune des manifestations de la vérité et de la miséricorde divines. Telle fut la conclusion accablante de ce discours.
Diacre Michel Houyoux
Complément
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Paroisse Charles de Foucauld (Saumur)
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