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Vendredi de la seizième semaine du Temps Ordinaire-Année Paire

Posté par diaconos le 25 juillet 2024

Série "Les paraboles dans l’évangile de Matthieu" (1/4) : Des images ...

 # Les paraboles du Nouveau Testament se trouvent dans les trois évangiles synoptiques. Il s’agit de récits allégoriques faits par Jésus de Nazareth et présentant un enseignement moral et religieux. On en dénombre une cinquantaine. Suivant un procédé ancré dans la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue. 

La parabole du semeur est une parabole évangélique racontée dans les trois Évangiles synoptiques: Matthieu XIII, 1-23 ; Marc IV, 1-20 , Luc VIII, 4-15 (ainsi que dans l’Évangile apocryphe selon Thomas. Le semeur, qui représente Jésus, jette les graines dont certaines tombent sur le bord du chemin, sur les roches et dans des buissons d’épines, et la semence est donc perdue; en revanche lorsqu’elles tombent dans de la bonne terre, elles produisent du fruit jusqu’au centuple.

Selon saint Jean Chrysostome, Jésus vint sur terre pour renaitre laboureur, La terre représente les âmes où Jésus lance la semence sans distinguer le pauvre du riche, le savant de l’ignorant ,l’âme ardente de celle qui est paresseuse.Saint Jean Chrysostome répondit à ceux qui s’étonnèrent de ce qu’un semeur jeta ses graines ailleurs que dans de la bonne terre, car cela prouve que les changements sont possibles. Il ne faut pas comparer la semence matérielle, mais la comparer à la Parole divine qui apporte la conversion: si les changements ne sont point arrivés dans toutes les âmes, ce n’est pas la faute du laboureur, mais de ceux qui n’ont pas voulu se changer. Il a accompli avec un soin entier ce qui dépendait de lui.

 Cette parabole illustre la nécessité du changement et de la responsabilité. La parabole ne dit pas que la semence s’est desséchée à cause du trop grand soleil, mais parce qu’elle n’a pas de racine. De même pour la semence tombée dans les buissons d’épines, la faute ne revient pas aux buissons (qui symbolisent la vie mondaine elle a trait des richesses, mais à celui qui les laisse croître.

Si on coupe les tiges des buissons, on peut s’en servir utilement et laisser la bonne terre s’installer. C’est ainsi que Jésus ne parla pas des richesses en général, mais de la duperie. des richesses. Et Matthieu d’ajouter:  » N’accusons pas les choses en elles-mêmes, mais l’abus que nous en faisons et la corruption de notre esprit. Il estima que cette parabole marque trois étapes de l’évolution spirituelle, l La bonne terre étant promise à tous, si l’on renonce à l’ esclavage des plaisirs, pour l’exercice de la vertu, seul gage de la liberté. Matthieu termine en citant comme exemple les excès de la goinfrerie.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :   « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.   Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.

Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, ui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » (Mt 13, 18-23)

La fondation du royaume : Parabole du semeur

Ce jour-là était celui où Jésus avait prononcé des discours et où il fut interrompu par la visite de sa famille. Tel est aussi l’ordre du récit de Marc.  Luc plaça ces faits dans une autre suite, et rapporta la parabole du semeur sans indiquer le temps et le lieu où elle fut prononcée. La maison d’où il sortit fut celle où il était quand ses parents vinrent à lui. Quelle scène et quel culte ! Pour cathédrale, la voûte étincelante d’un ciel d’Orient ; pour auditoire, ces grandes foules, debout, couvrant au loin le rivage ; une barque de pêcheur servit de chaire, le prédicateur fut Jésus !

« La parabole a deux parties, le corps et l’âme : le corps est le récit de l’histoire qu’on a imaginée, et l’âme, le sens moral ou mystique caché sous les paroles ou le récit. » (Littré)  Dans le Nouveau Testament le mot de paraboles ne s’applique pas seulement à ces récits allégoriques prolongés qu’employait si souvent Jésus, mais aussi à toute comparaison ou image dessinée à illustrer la pensée. la  différence notable qu’il y a entre la parabole et un autre genre analogue d’enseignement, la fable. 

Dans celle-ci le récit fictif n’est pas nécessairement emprunté au domaine du possible et du vrai, elle fait penser et parler les animaux, les plantes. Jamais Jésus ne se permit rien de pareil dans ses paraboles. Tout dans son récit fut tellement naturel et vrai, que souvent on se demande si c’est un fait réel ou une fiction. Ainsi, le semeur, le bon Samaritain, l’enfant prodigue,… Et ces histoires sont, au point de vue de la forme, d’une telle beauté, d’une si grande perfection, qu’on s’arrêterait beaucoup plus à les admirer à cet égard, si les imposantes vérités religieuses qu’elles renferment ne s’emparaient de toute notre attention. 

Au fond, la parabole du Nouveau Testament est une création de Jésus-Christ. Ni les mythes des anciens, ni la fable qu’on lit au chapitre neuf du livre des Juges, ni les maschals du prophète Ézéchiel n’en purent donner l’idée. Ceux qui nient la vraisemblance historique d’un long discours composé d’une série de paraboles, et qui attribuent à Matthieu ce recueil de similitudes prononcées par Jésus en divers temps, ne purent voir dans ces paroles d’introduction, comme dans celles qui servent de conclusion au récit, qu’une invention de Matthieu de même, leur mise en scène., ne serait qu’un cadre fictif donné à ce grand tableau. 

À cette opinion on peut opposer les remarques qui suivent : Matthieu ne prétendit  pas rapporter un discours soutenu, composé de sept paraboles et de l’explication de deux d’entre elles. Il marqua lui-même, une première interruption provoquée par une question des disciples et la réponse de Jésus ; il en marqua une seconde, par une réflexion sur ce genre d’enseignement, et enfin une troisième, avec changement complet de lieu et de temps alors que Jésus n’avait encore prononcé que deux paraboles, sans doute avec des développements et des applications sérieuses à son grand auditoire.

Matthieu, selon sa méthode de grouper les enseignements et les faits homogènes, consigna ces paraboles de moindre étendue que Jésus prononça ailleurs, et auxquelles Luc assigna une autre place dans son récit. Que Jésus fit, au bord de la mer, un discours prolongé dans lequel à plusieurs reprises, sa parole revêtit la forme de la parabole, c’est ce que témoigna le récit de Marc  ; il rapporta quelques-unes de ces paraboles.

L’assemblage de ces sept paraboles présente peu d’invraisemblance historique que le sermon sur la montagne, cette prédication en paraboles fut le prolongement de ce dernier. Le semeur n’eut pas l’intention de jeter aucune partie de sa semence sur un chemin ; mais comme ce chemin longea son champ et qu’il sema abondamment, beaucoup de grains tombèrent le long du chemin. Ces grains n’étant pas recouverts par la terre furent mangés par les oiseaux. Ces endroits rocailleux ne furent pas une partie du champ couverte de pierres, qu’on aurait pu ôter ; mais bien  des contrées montagneuses et arides, des endroits où une légère couche de terre recouvre le roc. 

Là, la semence peut lever, elle leva même aussitôt, poussa en dehors, précisément parce qu’elle ne pouvait pas enfoncer ses racines dans une terre profonde. Mais aux premières ardeurs du soleil du printemps, elle fut brûlée, desséchée parce qu’elle n’avait pas de racines qui pussent la nourrir des sucs de la terre. Pourquoi des épines dans un champ ensemencé ? Si, d’un côté, le champ fut bordé par un chemin, il fut, de l’autre, par une haie vive. Les grains de la semence tombèrent aux abords de la haie, parmi des épines, au moment où elles germèrent encore dans la terre.

La semence leva, mais les épines montèrent avec plus de vigueur encore et l’étouffèrent. La plante du blé ne périt pas, elle substitua, mais elle fut trop épuisée pour produire des épis fertiles. La bonne terre fut une terre rendue fertile par la culture, l’engrais, et le travail régulier Cette productivité, s’élevant jusqu’à cent pour un, était très ordinaire dans les pays de l’Orient.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Catéchèse sur la parabole du semeur (Mt 13, 1-23)

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Celui qui reçoit la Parole de Dieu et la comprend, portera beaucoup de fruits.

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Catéchèse sur la parabole du semeur (Mt 13, 1-23)

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Celui qui reçoit la Parole de Dieu et la comprend, portera beaucoup de fruits.

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◊ Familles chrétienne : cliquez ici pour lire l’article →Évangile : « Voici que le semeur sortit pour semer

◊ Abbaye de Port Salut : cliquez ici pour lire l’article → Vendredi 16e semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Vidéo Père René Luc : cliquez ici → https://youtu.be/crQYlDxW7MY

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Saint Apollinaire de Ravenne

Posté par diaconos le 20 juillet 2024

ICONOGRAPHIE CHRÉTIENNE: Saint APOLLINAIRE de RAVENNE, évêque et martyr

Hagiographie

La première mention d’Apollinaire remonte au martyrologe hiéronymien remonte au début du cinquième siècle, dans lequel il est mentionné au 23 juillet comme prêtre et confesseur. Pierre Ckrysologue, évêque de Ravenne, le mentionna dans son sermon 128, le décrivant comme le premier évêque de Ravenne, ayant souffert divers tourments pour la foi. Une source hagiographique complète sur Apollinaire est la Passio sancti Apollinaris datant de l’époque de l’archevêque Maurus de Ravenne (642-671). D’après son hagiographie, Apollinaire, né à Antioche, en province de la Syrie romaine, fut le disciple de Pierre envoyé par celui-ci de Rome à Ravenne, où il subit le martyre.

Les actes du martyre d’Apollinaire n’ont cependant guère de valeur historique. Ils furent probablement écrits par l’archevêque Maurus de Ravenne (642-671), lequel voulait probablement mettre en valeur l’origine apostolique revendiquée pour son évêché, pour acquérir son autonomie par rapport au siège métropolitain de Milan, et conforter ses propres aspirations politiques (sous Vitalien) contre l’influence tant de Rome que de Constantinople, conduisant l’empereur à reconnaître Ravenne comme siège autocéphale en 666, et déclenchant un schisme dans l’Église catholique.

Des inscriptions chrétiennes du deuxième siècle furent découvertes près de Classe, confirmant une présence chrétienne très ancienne sur ces lieux. D’autre part, si l’on en croit la liste des évêques de Ravenne établie par l’évêque Marianus (546-556), le douzième évêque de Ravenne était un certain Severus, qui fut signataire du concile de Sardique en l’an 343.  De ce fait, saint Apollinaire vécut dans les dernières décennies du deuxième siècle, plaçant son martyre sous l’empereur Septime sévère. Les deux martyrologes de Bède le vénérable montrent que dès le XIIe siècle, la tradition de l’envoi en mission d’Apollinaire par saint Pierre est bien établie.

Guérison de la femme du tribun

Un tribun militaire ou mestre de camp, ayant su qu’Apollinaire avait fait recouvrer la vue au fils d’Irénée son soldat, il le fit prier de venir secrètement chez lui pour visiter sa femme nommée Thècle et lui procurer quelque soulagement dans une longue maladie où elle était sans aucune espérance de remède. Le bienheureux Évêque ne manqua pas de s’y rendre au temps qu’il lui avait prescrit. Il approcha de la malade, fit sa prière à Dieu. Apollinaire la prit par la main, et lui dit : « Lève toi saine et sauve au nom de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, et crois en lui sachant qu’il n’y a rien d’égal à lui au ciel et en la terre. »

La femme se leva, soudain guérie. Sentant toutes ses forces revenues et se trouvant dans sa première santé, elle s’écria qu’elle ne pouvait avoir été guérie de la sorte que par une vertu toute surnaturelle, et dit : « Il n’y a pas d’autre Dieu que Jésus-Christ que vous prêchez » , que le Dieu des Chrétiens était le véritable Dieu, et qu’elle n’en reconnaîtrait jamais d’autre. Le mari & tous ceux de la maison, regardant ce changement si extraordinaire, ne purent s’empêcher de suivre l’exemple de cette mère de famille. Ils crurent tous dès ce moment en Jésus-Christ et prièrent le prélat de leur donner le Baptême. Ainsi, elle et le tribun son mari, avec leurs enfants et leur famille et plusieurs autres qui étaient présents, se convertirent et furent baptisés.

Enseignement à Ravenne

Le Tribun voulant reconnaître par quelque grâce le bienfait qu’il venait de recevoir d’Apollinaire, lui donna une de ses maisons pour en faire son logement pendant le temps qu’il demeurerait à Ravenne. Il y venait sans cesse des personnes de tout sexe et de toutes conditions, qu’il instruisait en secret dans la foi ; il y célébrait les saints mystères, il y donnait le baptême et il s’y choisit même quelques disciples avec lesquels il chantait jour & nuit les louanges du Seigneur. Apollinaire s’employa pendant douze ans à prêcher la doctrine céleste et à baptiser ceux qui la recevaient, croyant en Jésus-Christ ; à faire leçon de l’Écriture sainte aux enfants de quelques gentilshommes qu’on lui amenait ; et à administrer les Saints Sacrements, faisant des prêtres pour l’aider.

Comparution et expulsion

Mais comme le nombre des chrétiens vint à croître, et que la lumière qui était cachée vint à manifester les éclats de sa grande splendeur, le gouverneur de la ville nommé Saturnin fut averti de ce qui se passait ; il envoya quérir Apollinaire qu’il interrogea plusieurs fois sur sa religion devant les pontifes et les prêtres des dieux, et lui demanda qui il était, d’où il était venu, et ce qu’il prétendait faire. Mais voyant sa fermeté inébranlable dans la créance du vrai Dieu et le mépris qu’il faisait des Dieux de l’Empire, il l’abandonna à ces prêtres.

On le conduisit au temple de Jupiter pour qu’il sacrifiât. Comme il disait aux prêtres que l’or des idoles et l’argent qu’on y suspendait seraient mieux employés en les donnant aux pauvres qu’à les exposer ainsi devant les démons, il fut saisi aussitôt et battu avec des fouets jusqu’à rester à demi-mort. ais les chrétiens l’ayant trouvé demi-mort sur le bord de la mer, il fut recueilli par ses disciples. Les chrétiens l’emportèrent en la maison d’une bonne veuve qui voulut bien le cacher et apportèrent tous leurs soins pour le faire panser de ses plaies et soigner pendant sept.

Guérison d’un muet et d’une possédée

De là il vint à Classe pour y guérir un noble qui était muet. Un seigneur nommé Boniface, qui était en la ville de Chiusi en Toscane, perdit en un instant la parole par un accident imprévu et devint muet. Cet homme ayant ouï faire récit des merveilles que Dieu opérait par Apollinaire et apprenant qu’il était encore en vie l’envoya prier de venir en sa maison, dans l’espérance d’en recevoir quelque soulagement. Comme il entrait dans la maison, une jeune fille possédée d’un esprit immonde s’écria : « Retire-toi d’ici, serviteur de Dieu; sinon je te ferai jeter hors de la ville les mains et les pieds liés. » Saint Apollinaire la reprit aussitôt et força le démon à s’en aller. Puis il invoqua le nom du Seigneur sur le muet et le guérit. Boniface ayant vu ces miracles se convertit à la foi de Jésus-Christ avec environ cinq cents personnes

Légende d’Apollinaire

Son hagiographie fut exposée de manières très succincte par Jacques de Voragine dans la Légende dorée. D’autres sources fournissent des détails plus complets. Entre ces différentes sources, la  légende» comprend les épisodes suivants, que l’on peut retrouver dans l’iconographie chrétienne.

Envoi en mission

Lorsque, sous l’Empire de Claude, saint Pierre transféra sa chaire apostolique d’Antioche pour venir en celle de Rome afin d’établir la foi de Jésus-Christ et de la répandre ensuite dans toute l’Europe, il amena avec lui plusieurs fidèles dont Apollinaire, disciple du Seigneur. Comme il avait une parfaite connaissance du zèle de la piété et de l’érudition de ce saint homme, qu’il avait aussi instruit, il le consacra évêque et l’envoya en la ville de Ravenne, pour y prêcher l’Évangile. Apollinaire, après avoir reçu la bénédiction de son maître, se mit en chemin, préférant à la consolation dont il jouissait la volonté de Dieu qui par le moyen de son saint apôtre l’appelait à de grands travaux et à de hautes entreprises.  Étant près des portes de Ravenne, il fut reçu en la maison d’un soldat nommé Irénée, qui avait un fils aveugle auquel le saint évêque rendit la vue en faisant le signe de la croix. Par ce miracle, Irénée et tous ceux de sa maison crurent en Jésus Christ et furent baptisés.

Deuxième martyr

Les gentils s’en étant indignés mirent la main sur le saint et le battirent rudement à coups de bâton, ils l’accablèrent à coups de fouet pour l’empêcher de nommer Jésus-Christ : mais le saint étendu par terre criait que c’était le vrai Dieu. Alors, voyant que cette cruauté qu’ils exerçaient sur son corps ne faisait rien sur son esprit, ils le condamnèrent à un second supplice. Ils le firent marcher sur la braise ardente nu pieds, lui commandant de ne pas proférer le nom de Jésus-Christ ; mais comme il prêchait encore Jésus-Christ avec la plus grande constance, ils le chassèrent hors de la ville avec défense de prêcher jamais le nom de Jésus-Christ.

Après cela il demeura en une cabane de berger où il prêchait ceux qui le venaient trouver, et en baptisait plusieurs. Il célébrait la sainte messe et il consolait les fidèles, qui de leur côté lui fournissaient les choses nécessaires à la vie. De là il fut en la province d’Émilie où il continua de prêcher l’Évangile avec grand profit. Dans le même temps, Rufus, patricien de Ravenne, dont la fille était malade, avait appelé saint Apollinaire pour la guérir. Mais celui-ci était à peine entré dans la maison qu’elle mourut. Rufus lui dit : « Il eut été à souhaiter que tu ne fusses pas entré chez moi, car les grands dieux irrités n’ont pas voulu guérir ma fille : mais toi, que lui pourras-tu faire ? »

« Ne crains rien, lui répondit Apollinaire; seulement jure moï; que si ta fille ressuscite, tu ne l’empêcheras pas de s’attacher à son créateur. » Il le promit et saint Apollinaire ayant fait une prière, la fille ressuscita. Elle confessa le nom de Jésus-Christ, reçut le baptême avec sa mère et une grande multitude de personnes, et elle vécut dans la virginité. Le diable ne pouvant endurer les grandes merveilles que Dieu faisait par son serviteur Apollinaire alla souffler aux oreilles de l’empereur Néron, qui était alors empereur et apprit ce qui se passait, d’envoyer vers lui le juge. Néron donna commission à Messalin de faire recherche de toute la conduite d’Apollinaire dans Ravenne et dans les autres lieux où il avait passé, & de le punir dans toute la sévérité de la Justice. César écrivit au préfet du prétoire de faire sacrifier Apollinaire, ou de l’envoyer en exil.

Messalin n’oublia rien pour s’acquitter de cet ordre et pour faire ressentir au saint les effets de la haine mortelle qu’il portait au nom chrétien. Il fit tous ses efforts pour l’obliger de renoncer à Jésus-Christ et à son évangile, de présenter de l’encens à l’idole de Jupiter et d’observer les superstitions des idolâtres. Apollinaire ayant refusé de sacrifier, voyant qu’il ne pouvait ni le gagner par les promesses ni l’intimider les menaces le préfet le fit fouetter cruellement et battre avec de gros bâtons de nœuds et ordonna quoi l’étendît au chevalet pour le torturer. Le saint persistant à confesser Jésus-Christ, il le fit fouetter derechef et fit jeter de l’eau bouillante sur ses plaies. Comme ces tourments ne servaient qu’à l’animer davantage à invoquer hautement le nom de son Dieu et à publier sa gloire, la rage de ce tyran le porta jusqu’à lui faire battre la bouche avec pierres.

Durant ceci Notre Seigneur permit qu’un des bourreaux qui tourmentaient le saint, plus subtil à mal faire que les autres et le plus diligent ministre de l’iniquité du juge, fut possédé du diable et tomba mort sur le champ. Après quoi il le fit jeter dans un cachot tout accablé de grosses chaînes, avec ordre de ne lui donner aucun aliment afin qu’il mourût de langueur et de désespoir. Mais Dieu, qui n’abandonne jamais qui combattent pour sa gloire, lui envoya un Ange qui en présence de ses Gardes donna les aliments qui lui étaient nécessaires, & en nourrissant son corps fortifia en temps son esprit et lui donna un nouveau courage.

 Naufrage et guérison d’un lépreux

Messalin, ayant appris au bout de jours qu’il était encore en vie et perdant toute espérance de le vaincre, le fit mettre sur un vaisseau & le bannit en Grèce, pour l’envoyer en exil en Esclavonie. Ensuite il le fit mettre sur un vaisseau après l’avoir enchaîné, et le fit partir en exil: avec trois clercs qui suivaient le saint.  À peine les matelots qui le menaient eurent-ils commencé à faire voile qu’il s’éleva une furieuse tempête, laquelle brisa le vaisseau et le fit couler à fond. Tous les passagers périrent à la réserve d’Apollinaire, de trois ecclésiastiques qui l’avaient suivi et de trois soldats qui lui demandèrent le baptême sitôt qu’ils se virent échappes de la mer.

Ils arrivèrent en la province de Mysie où ils tâchèrent de faire recevoir l’Évangile mais sans succès. Apollinaire y guérit seulement un homme gâté de la lèpre, qui se convertit & le retint temps chez lui. De là il fut sur les bords du Danube, où il fut plus heureux dans ses conquêtes. Enfin il passa dans la Thrace où il fit quelque séjour. Entrant en une ville de cette province, l’idole qui était dans le temple de Sérapis devint muette, quoique par un art diabolique elle eût accoutumé de répondre à tous ceux qui l’interrogeaient, et tout ce qu’elle disait était tenu pour oracle.

Les gentils furent grandement surpris de cela ; ils firent de grosses offrandes pour apaiser l’idole et savoir pourquoi elle ne répondait plus. Au bout de quelques jours le démon dit « Ne savez-vous pas qu’il y a ici un disciple de saint Pierre qui m’a fermé la bouche en même temps qu’il a ouvert la sienne pour prêcher Jésus-Christ. Soyez assurés que tant qu’il demeurera en ces quartiers, il ne sera pas en mon pouvoir de prononcer aucune parole. » On chercha le saint, et l’ayant trouvé ils surent d’où il était et l’occasion de sa venue. Puis l’ayant fouetté et fort maltraité, ils le remirent en un autre vaisseau avec le commandement de s’en retourner en Italie où il arriva fort heureusement, la mer lui ayant été plus favorable que dans son premier voyage.

Il avait passé trois années entières dans ces courses, ces travaux et ces persécutions. Au bout de trois ans il retourna à Ravenne, dans le diocèse que l’apôtre saint Pierre lui avait confié, où les chrétiens le reçurent avec grande joie, remerciant Dieu de leur avoir rendu leur cher pasteur. Il y fit de grands miracles comme il en avait fait dans tout le chemin et continua d’y faire paraître son zèle pour la conversion des infidèles et pour la sanctification des chrétiens. Mais un jour qu’il célébrait les divins Mystères dans la maison d’un particulier, il fut surpris par une troupe de païens. Les idolâtres le prirent derechef et le traînèrent jusqu’à la place publique. Là ils l’outragèrent et le tourmentèrent avec des menaces de lui faire pis s’il ne sacrifiait au dieu Apollon, au temple duquel ils le menèrent.

Aussitôt qu’il eut aperçu la statue d ‘Apollon Apollinaire y fit son oraison au véritable Souverain des Anges des hommes ; il la maudit et tout aussitôt l’idole tomba en poudre & le temple fut ensuite entièrement renversé, au grand contentement des chrétiens et au vif dépit des gentils. Ils le menèrent ensuite devant le juge ordinaire nommé Taurus, afin de le faire condamner à mort. Ce magistrat fit paraître Apollinaire devant toute la noblesse de la ville qu’il assembla à cet effet. Et après lui avoir fait plusieurs questions sur les miracles qu’il opérait de tous côtés et qui attiraient tant de monde à sa suite : « j’ai, lui dit-il, un fils qui est né aveugle ; si tu lui rends la vue nous croirons au Dieu que tu adores, sinon le feu sera le juste châtiment de toutes impostures. »

Apollinaire, sans s’ébranler, lui de faire appeler cet enfant. Et lorsqu’il fut venu, il lui dit : « Mon fils, au Nom de Jésus-Christ, ouvrez les yeux et voyez. » L’enfant sentit aussitôt la force de cette parole et recouvra la vue. Un miracle si éclatant gagna beaucoup de spectateurs et ébranla les autres, et Thaurus s’en sentit si obligé qu’il résolut de délivrer le saint des mains & de la cruauté de la populace. Pour cela, il le fit conduire de nuit dans une de ses terres à deux lieues de la ville, sous prétexte de lui donner ce lieu pour prison. Apollinaire y demeura bien quatre ans, pendant lesquels il rendit tous les services aux chrétiens qui le venaient trouver. Quantité de malades y coururent aussi et il n’y en eut pas un qui en revînt avec une entière guérison, de quelques maladies qu’il fût attaqué.

De si grands prodiges le firent encore découvrir par les prêtres des idolâtres, qui furent trouver l’Empereur Vespasien pour le dénoncer. Apollinaire fut pris de nouveau, étant déjà fort usé et consommé des travaux et des tourments qu’il avait supportés. Les prêtres des faux dieux l’ayant accusé à Vespasien, celui-ci écouta leur plainte et fit un édit par lequel il ordonnait seulement de bannir tous ceux que l’on pourrait convaincre d’avoir dit ou fait quelque chose d’injurieux aux sacrés temples, jugeant qu’il y aurait de l’injustice à établir des peines plus sévères, puisque disait-il, si les Dieux immortels se sentent offensés des insultes des hommes, ils sont assez puissants pour s’en venger eux-mêmes dans toute la rigueur.

Quand l’édit fut publié dans Ravenne, un Patricien de la ville nommé Démosthène fit appeler saint Apollinaire devant lui. Il éprouva sa constance par toute sorte de discours mais, après plusieurs discours, saint Apollinaire refusa toujours de sacrifier. Alors le patrice Démosthène le donna à un capitaine pour le garder pendant qu’il aviserait de quel supplice il le ferait mourir. Ce capitaine qui était chrétien en son âme le mena en sa maison, où au lieu de lui faire ressentir les rigueurs de la captivité il lui fit le meilleur traitement qu’il put, et quand il sut qu’ils étaient près de le faire mourir, il lui conseilla de se sauver, lui disant que sa vie était d’importance pour le salut de plusieurs, et lui offrant un lieu où il se pourrait retirer en sûreté.

Apollinaire voyant qu’il ferait plus pour la gloire de Dieu en demeurant caché et couvert pour lors, sortit sur le minuit de la maison du capitaine. Celui-ci demanda au saint de venir au quartier des lépreux pour y échapper à la fureur des gentils. Néanmoins il fut épié et poursuivi par les gentils qui l’attrapèrent auprès de la porte de la ville, et lui donnèrent tant de coups de bâton qu’ils le laissèrent là pour mort. Les chrétiens, ayant appris ce massacre, vinrent le lendemain de grand matin pour le trouver et l’ayant vu dans ce pitoyable état, ils l’emportèrent secrètement dans une maladrerie où ayant repris un peu de ses forces il vécut encore sept jours, exhortant les chrétiens de persévérer toujours en la foi et les avertissant que l’Église souffrirait de grandes persécutions après lesquelles elle jouirait d’une profonde paix.

Il mourut, après sept jours employés par lui à donner des avis à ses disciples. Il fut enseveli ensuite avec les plus grands honneurs au même endroit par les chrétiens. Il rendit son âme à Dieu le vingt-troisième jour de juillet, le dernier an de l’empire de Vespasien, qui fut selon Pierre Damien l’an de Jésus-Christ 81, après avoir vaillamment combattu et s’être sacrifié comme hostie vivante à Notre Seigneur par un long martyre de vingt-six années.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Ravenne : cliquez ici  → https://youtu.be/3hgXOlgXlD8

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­Quinzième dimanche du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 13 juillet 2024

ORDINAIRE 15 B « Il les envoie deux par deux » (Marc 6, 7-13) – Trinitaires

 

Jésus envoie ses disciples en mission deux par deux

 # Un évangile est un écrit en langue grecque qui relate la vie et l’enseignement de Jésus de Nazareth, appelé par les chrétiens Jésus-Christ. De nombreux évangiles ont circulé pendant les premiers siècles du christianisme. Quatre sont reconnus comme canoniques par les Églises chrétiennes : les évangiles dits selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ils forment la partie la plus longue du Nouveau Testament. Les autres évangiles, non reconnus, sont dits apocryphes. Les évangiles canoniques sont traditionnellement attribués à des disciples de Jésus (pour l’Évangile selon Matthieu et l’Évangile selon Jean), ou à des proches de ses disciples (pour l’évangile selon Marc et l’évangile selon Luc). Matthieu, dit le publicain, l’apôtre ou l’évangéliste ; Marc (disciple de Pierre) ; Luc, dit le médecin bien-aimé (disciple de Paul de Tarse, et à qui est aussi attribuée la rédaction des Actes des Apôtres) ; Jean dit l’apôtre ou l’évangéliste.

Le plus ancien témoin littéraire de cette attribution est Irénée de Lyon, qui a défini ces quatre évangiles canoniques comme inspirés divinement, probablement en réaction aux thèses de Marcion. Les évangiles ont été rédigés en plusieurs phases, par la deuxième ou troisième génération de disciples, dans une fourchette qui oscille entre les années 65 et 95, d’après les différentes options historiographiques. Michel Quesnel parle de 65 et 958, comme la majorité des historiens et des exégètes, et Raymond Edward Brown9 donne la fourchette 70-années 90, à plus ou moins 10 ans près. Les textes sont le fruit d’un long processus de recueil des paroles de Jésus de Nazareth.

Ces paroles, parfois adaptées voire complétées, sont reprises dans les diverses situations de la vie des premières communautés chrétiennes et ensuite agencées à la manière d’une Vie à l’antique, qui ne relève cependant aucunement d’une biographie10. Ils ne sont appelés évangiles que vers 150. Les trois premiers évangiles (par ordre chronologique, Marc, Matthieu et Luc) sont qualifiés de synoptiques car ils présentent plus ou moins les mêmes épisodes, à la différence du quatrième, celui de Jean, qui apporte d’autres éléments.

Une autre différence est que les synoptiques comptent une cinquantaine de paraboles au total, alors que l’Évangile selon Jean n’en contient aucune. Selon la théorie des deux sources, admise par la quasi-totalité des chercheurs, les parties communes à Matthieu et à Luc dépendent à la fois de l’évangile selon Marc (600 versets chez Matthieu et 350 chez Luc) et et d’un document perdu (235 versets présents chez Matthieu et Luc, mais absents de Marc) appelé la source Q.

# La Grande Mission, ou Mission universelle, est une instruction que donne Jésus de Nazareth à onze de ses Douze Apôtres après sa résurrection. Dans cet épisode, relaté par les cinq derniers versets de l’Évangile selon Matthieu, Jésus apparaît à ses disciples sur une montagne de Galilée et leur demande de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, l’ensemble des nations du monde. Ce passage fait suite à la crucifixion et à la résurrection de Jésus.

Élian Cuvillier nota qu’il ne contenaient aucun appel au jugement de Dieu : l’envoi en mission et l’adhésion de nouveaux disciples semblent ici l’emporter sur les notions de péché ou de rétribution. L’envoi en mission est placé sous le signe de la Trinité, qui fait écho au baptême du Christ, où l’Esprit descend sur Jésus à l’instant où la voix divine établit la relation filiale avec le Père (Mt 3, 16-17). Parallèlement, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde, s’inscrit dans la continuité de l’Emmanuel.

L’évangile de Matthieu se caractérise par une dualité permanente entre le particularisme juif et l’universalisme, se conclut ici par un élargissement de la Bonne Nouvelle à tous les peuples de la terre. Il convient aussi d’envisager la Grande Mission dans la perspective du Sermon sur la montagne, dont elle forme l’aboutissement. L’annonce de cette mission renferme la substance même de l’évangile : le Ressuscité détient le pouvoir sur le monde et ses disciples doivent transmettre son enseignement à tous les peuples jusqu’à l’avènement du Royaume.

L’Évangile selon Luc, rédigé à la même époque que celui de Matthieu, vers l’année 80, rapporte une scène proche de la Grande Mission exposée par Matthieu ; elle prend place elle aussi après la crucifixion et la résurrection. Jésus demanda à ses disciples de prêcher à toutes les nations, en commençant par Jérusalem, la repentance qui mène à la rémission des péchés. Le thème réapparaît dans les Actes des Apôtres, ouvrage également écrit par Luc : au moment de l’Ascension, Jésus promet à ses apôtres que l’Esprit saint les assistera dans l’accomplissement de leur mission.

L’Évangile selon Marc, qui est antérieur aux deux autres synoptiques et date des années 65-75, inclut un passage comparable à la Grande Mission de Matthieu dans sa finale longue. L’envoi en mission est placé sous le signe de la Trinité, qui fait écho au baptême du Christ, où l’Esprit descend sur Jésus à l’instant où la voix divine établit la relation filiale avec le Père (Mt 3, 16-17). Parallèlement, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde s’inscrit dans la continuité de l’Emmanuel. L’évangile de Matthieu se caractérise par une dualité permanente entre le particularisme juif et l’universalisme, se conclut ici par un élargissement de la Bonne Nouvelle à tous les peuples de la terre.

Il convient aussi d’envisager la Grande Mission dans la perspective du Sermon sur la montagne, dont elle forme l’aboutissement. L’annonce de cette mission renferme la substance même de l’évangile : le Ressuscité détient le pouvoir sur le monde et ses disciples doivent transmettre son enseignement à tous les peuples jusqu’à l’avènement du Royaume. Cette fin des temps ne fut pas décrite comme imminente par l’auteur.

De l’Évangile selon Marc

En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » 

Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter,  partez et secouez la poussière de vos pieds :  ce sera pour eux un témoignage. » 

Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient. (Mc 6, 7-13)

Jésus envoya ses disciples en mission deux par deux

L’un des premiers actes de Jésus au début de sa vie publique fut de choisir douze collaborateurs. Les premiers chapitres de l’Évangile de Marc nous les montrent accompagnant Jésus.

Et dans la page d’Évangile de ce jour, Jésus les appelle pour la première fois, et les envoie deux par deux en mission (Mc 6, 7). Pour la première fois, ils se retrouvent seuls, sans Jésus, chargés de prêcher, c’est déjà le temps de l’Église qui commence. Jésus les envoya en mission deux par deux : cette manière de faire facilite l’entraide et le soutien mutuels, surtout dans les moments difficiles.

Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important c’est que le message soit transmis d’un commun accord, d’une seule voix. C’est toute la communauté qui est appelée à témoigner solidairement de l’évangile révélé par Jésus Christ. La première règle de l’apostolat, c’est de faire équipe.

La vie fraternelle est déjà une prédication de l’amour, avant même d’en parler. Chrétiens, chrétiennes, comme membres du Christ vivant, nous avons le devoir d’évangéliser. À quoi bon croire au vrai Dieu si je ne parle jamais de lui ? Dieu nous envoie porter autour de nous la bonne nouvelle de l’Évangile. Il nous envoie proclamer la Parole, qui demande un changement de vie, une conversion. Il nous demande de combattre le mal et d’agir en faveur des pauvres.

Se convertir, tel est le premier contenu de la prédication des disciples : changez de vie… Convertissez –vous ! Option tellement radicale qu’elle suscite une opposition farouche. Les gens, en moyenne, n’aiment pas changer de vie. Qu’on nous laisse tranquilles ! Dieu dérange !

Lui qui nous demande de nous engager dans une vie nouvelle. Il s’agit de changer de cap. La foi est une nouvelle façon de vivre qui tranche avec celle des autres. C’est dans notre famille et dans notre quartier que nous avons à le vivre, sur notre lieu de travail ou de vacances.

Nous n’avons pas besoin de rechercher les grands moyens. Ce que Jésus attend de nous, c’est seulement notre témoignage. Nous sommes capables de vaincre le mal là où nous sommes et vivre déjà en hommes libérés. C’est cela qui nous permettra d’être témoins du Christ devant les autres.

Comme le prophète Amos et comme les Douze, nous sommes invités à donner le meilleur de nous-mêmes à ce témoignage que le Seigneur nous confie. En participant à la messe et par l’Eucharistie, nous puisons à la source.

Celle qui nous ouvre la première le chemin de l’évangélisation, de la mission, c’est la Vierge Marie. Prions la sainte Vierge Marie, la mère de Jésus, de nous aider à devenir par toute notre vie, d’authentiques porteurs de Lumière, d’Amour et de Vérité, auprès de ceux et de celles qui nous entourent.

Diacre Michel Houyoux

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Vidéo Pasteur Agnès Adeline Schaffer → https://youtu.be/a3sJKasR0cs

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Samedi de la quatorzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 13 juillet 2024

Belzebuth | Wiki | Académie Des Ombres Amino

 Beezéboul, le Prince des mouches

Le récit de l’Expulsion des démons. Belzébuth : Seigneur des mouches est un dieu du monde sémite vraisemblablement vénéré à Éqrôn ou Accaron). Dans des sources principalement bibliques et postérieures aux textes vétéro-testamentaires, Belzébuth est un démon et un des princes couronnés de l’Enfer. Les Philistins anciens l’adoraient sous le nom de « Baal-Zebub ». Baal, appellation commune pour les dieux dans les mondes philistins et phéniciens, signifie « maître » ou « propriétaire ». D’après la Bible, « Baal-Zebub » était une divinité adorée par les Philistins, des oracles. En ougaritique zbl b’l ars signifie prince, maître de la terre.

Pour Thomas Kelly Cheyne, le nom originel de la déité pourrait être Baal-Zebul, Zebul signifiant « élevé » ou « prince », et signifier quelque chose comme le « prince Baal » ou le « maître des princes » ou le« propriétaire de la haute demeure ». L’existence d’une divinité portant ce nom a été attestée, plus au nord, vers l’actuelle Syrie. Le nom originel aurait ensuite été transformé en Baal-Zebub. Différentes hypothèses existent quant à l’origine et au sens de cette seconde partie du nom,

Zebûb ou Zoubeb ou zboub, qui signifie « mouche » ou « moustique » ou « petit insecte ». L’hypothèse principale voit dans cette déformation une ironie consistant à pointer du doigt le nuisible et l’inutile, d’où le nom de « seigneur des mouches » pour s’en moquer et réduire l’importance des divinités païennes, les “Baal“ cananéens, les maîtres, qui s’opposent à l’amour de Dieu. Dans le même esprit, il a été proposé qu’il s’agirait d’une variante de Zabal, fumier ; la divinité serait alors nommée « seigneur du fumier », déformation donnée par les Israélites à un dieu ennemi, référence aux sacrifices qui lui sont faits, zabal portant le sens d’enfumer.

Le culte de Belzébuth est évoqué dans le deuxième livre des Rois dans la querelle qui oppose le roi Ochozias au prophète Élie. Dans cet épisode de la vie d’Élie, Belzébuth est une divinité païenne adorée à Éqron. Le nom de Belzébuth apparaît à plusieurs endroits dans le Nouveau Testament et laisse entendre qu’au premier siècle le monde sémite tient Belzébuth comme le chef des démons. Un glissement sémantique s’est effectué entre les écrits vétéro-testamentaires et les Évangiles ; de divinité païenne, Belzébuth est maintenant considéré comme un démon.

# Le récit de l’Expulsion des démons chez les Gadaréniens se trouve dans les trois Évangiles synoptiques. La scène semble se situer à Gadara, aujourd’hui Umm Qeis en Jordanie, non loin du lac de Tibériade, ou à Gérasa. Saint Jean Chrysostome raconte que ce miracle montre toute la miséricorde, l’œil providentiel qu’a Dieu pour les humains. Et il rajouta : «Nous apprenons encore par cette histoire que Dieu ne veille pas seulement en général sur nous tous, mais sur chacun de nous en particulier. Jésus-Christ le déclara expressément à-ses disciples lorsqu’il leur dit : « Tous les cheveux de votre tête ont été comptés » (Mt 10, 30).

L’abbé Antoni Carol i Hostench axa son homélie sur la liberté humaine. Pour lui autant est grand le pouvoir divin concrétisé par ce miracle, autant est importante la liberté donnée aux personnes de croire en Dieu, ou de ne pas croire, et ce malgré les preuves apportées. Umm Qeis est une ville de Jordanie, dans la province jordanienne d’Irbid à 20 km au nord-ouest de la capitale provinciale Irbid et à 3 km au sud du Yarmouk. Elle est construite à l’emplacement de l’antique ville de Gadara . La ville s’est aussi appelée Antioche ou Antiochia Sémiramis et Séleucie, et faisait partie des cités de la Décapole.

# L’Église considère qu’elle est à l’image de Jésus et est donc elle-même un signe de contradiction, qui comme le Christ rencontre partout de l’opposition. (Ac 28, 22). Le même raisonnement s’applique à ses membres. Selon la Tradition, la plupart des apôtres du groupe des douze moururent de mort violente, exécutés en raison de leur foi : Pierre, André, Philippe, tous trois crucifiés,, Matthieu, Jude, Jacques de Zébédée, Barthélemy, Thomas et Simon le Zélote. De même, les premiers saints furent des martyrs.

Les premiers chrétiens, considérés comme une secte pernicieuse par plusieurs autorités de l’Empire romain, furent en bute à une forte opposition. Ils furent parfois accusés d’être cannibales, car mangeant le Corps du Christ ou athées, ils n’honorèrent pas les dieux romains. Néron en fit des boucs-émissaires, et ses successeurs les regardèrent avec méfiance. Tertullien indiqua : «Elles ne servent à rien, vos cruautés les plus raffinées. Elles sont plutôt un attrait pour notre secte.» Les religieux et religieuses, par leur mode de vie particulier, deviennent selon le pape Benoît XVI, un signe de contradiction pour le monde, dont la logique est souvent inspirée par le matérialisme, l’égoïsme et l’individualisme.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres :     « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.

Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ?

Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes,
moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » (Mt 10, 24-33)

Motifs de persévérer

 » Il suffit au disciple d’être comme son maître, et au serviteur d’être comme son seigneur. S’ils ont nommé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? »  Combien cette vérité proverbiale est évidente, et combien elle est même humiliante pour les chrétiens, quand ils considèrent qu’ici le maître le seigneur est le Fils du Dieu vivant, et que le disciple, le serviteur (grec esclave) est un pauvre pécheur ! Jésus accepte cette comparaison ; où sont les disciples qui l’admettent sérieusement ?

Béelzéboul, peut avoir deux sens, selon l’étymologie que l’on adopte : de Baal sébel, il signifierait le dieu des ordures, et l’on suppose que les Juifs nommaient ainsi, par mépris, cette divinité païenne, de Baal seboul, il aurait le sens de maître du logis, ou de la demeure. Or, les Juifs, toujours par haine de ce nom de Baal, désignaient ainsi le chef de la demeure des démons et des possédés, en l’autorité duquel ils accusaient Jésus de chasser les démons.

Jésus s’appela à dessein le maître de la maison de Dieu, terme qui forme un contraste étrange avec celui de maître de la demeure du diable. Ainsi l’injure est en même temps un blasphème.  Jérôme déjà lisait Béelzéboub, et faisait dériver cette désignation de Satan du nom d’une divinité des Hécronites (Baal-zeboub, le dieu des mouches), que le roi Achazia fit consulter dans une maladie. Puisqu’il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m’ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craignit pas ce qui fut inévitable et prévu ; on s’apprêta à l’affronter avec calme.

Les maisons, en Orient, sont surmontées d’une plate forme, d’où l’on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l’expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l’Évangile, qui ne renferme pas de mystères.

D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres)  pensèrent  que Jésus opposa à la crainte des hommes, non la crainte de Dieu, mais la crainte du diable. Ce fut lui, pensèrent-ils, qui détruisit l’âme et le corps. Et quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne vit que Jésus, continuant son discours, appela à la confiance en Dieu, qui fut inséparable de la crainte de Dieu ?

Puisqu’il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m’ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craint pas ce qui est inévitable et prévu ; on s’apprête à l’affronter avec calme.  Il faut que la vérité fusse  proclamée dans ce monde, et vous fûtes ses témoins. Les maisons, en Orient, sont surmontées d’une plate forme, d’où l’on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l’expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l’Évangile, qui ne renferme pas de mystères.

Nouveau motif de ne pas craindre, alors même que la proclamation courageuse de la vérité pourrait vous coûter la vie. À cette crainte sans raison d’être, opposez la seule crainte raisonnable, celle du souverain Juge. Combien de martyrs cette parole a soutenus jusqu’à leur dernier soupir ! D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres) pensèrent que Jésus opposa à la crainte des hommes la crainte de Satan. Ce fut  lui, pensèrent-ils, qui  détruit l’âme et le corps.

Quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne vit que Jésus, continuant son discours appela à la confiance en Dieu, qui fut inséparable de la crainte de Dieu ? Contre la crainte des hommes il n’y a qu’un remède, la confiance en Dieu. Pour inspirer aux siens cette confiance,  Jésus leur montra la divine Providence qui étendit ses soins aux moindres êtres. Ces petits passereaux qui eurent si peu de valeur que deux se vendent pour un sou (assarion, la dixième partie de la drachme ou du denier romain), pas un seul ne périt sans la volonté de Celui qui lui a donné la vie.

Combien plus vous, enfants et serviteurs de Dieu, devez-vous avoir la confiance que pas le moindre mal, fut-ce la perte d’un de vos cheveux, ne peut vous atteindre sans cette même volonté divine ! Confesser Jésus-Christ devant les hommes, se déclarer à lui et pour lui, ou le renier par lâcheté ou manque d’amour, c’est là ce qui divise notre humanité en deux parts. Mais c’est là aussi ce qui la divisera devant Dieu au jour du jugement. Et il ne faut pas oublier qu’il y a diverses manières de confesser ou de renier Jésus.  Qui est cet homme qui fait dépendre de la confession de son nom, de la fidélité à sa personne, toute la vie religieuse et morale, et même la destinée éternelle de ceux qui l’écoutent  ?

Diacre Michel Houyoux
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