Le Baptême du Seigneur — Année B
Posté par diaconos le 4 janvier 2021
Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie
# Le lieu du Jourdain a une signification particulière dans la Bible : dans l’Ancien Testament, c’est l’une des limites de la Terre promise aux Hébreux menés par Moïse. Moïse n’ayant pas le droit d’entrer dans la Terre promise, il ne peut pas franchir le Jourdain. Par ailleurs Jean-Baptiste baptise dans le Jourdain un baptême de conversion : les Juifs traversaient le Jourdain pour se faire baptiser par Jean-Baptiste, à travers ce baptême ils se reconnaissaient pécheurs, et pouvaient de nouveau entrer dans la Terre Promise après leur baptême.
C’est dans ce contexte qu’a lieu d’après les évangiles le baptême de Jésus-Christ. Jésus arrive aux bords du Jourdain pour se faire baptiser. L’immersion de Jésus dans le Jourdain a un lien avec le péché. La théologie qui se développe au sein du christianisme voit dans le baptême de Jésus une volonté de Jésus-Christ de prendre en charge le péché du monde. Le récit de ce baptême décrit une théophanie, une manifestation du Dieu de la Trinité : Jésus-Christ, le Fils, se faisant baptiser, une colombe symbolisant l’Esprit Saint et la voix de Dieu le Père.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » (Mc 1, 7-11)
Tu es mon Fils bien-aimé
Plus la corruption du siècle est grande, plus il importe que les serviteurs de Dieu donnent l’exemple du renoncement à eux-mêmes. Ils prêchent par leur vie plus encore que par leurs paroles. L’évangile de Matthieu et celui de Luc rapportent avec plus de détails la prédication de Jean-Baptiste ; le récit de Marc, plus abrégé que le leur et s’en rapprochant beaucoup dans les termes qu’il emploie, renferme des traits caractéristiques qui lui sont propres.
Ainsi ce mot : en me baissant, qui peint si bien l’humble attitude de Jean devant le Seigneur ; ainsi encore, en annonçant que Jésus baptisera de l’Esprit-Saint, Marc n’ajouta pas : et de feu.
Cette prophétie de Jean, relative au baptême de l’Esprit-Saint que dut administrer Jésus, montre que Jean-Baptiste fut initié à la nature spirituelle de son règne ; aucun signe extérieur n’en marqua l’avènement ; l’âme fidèle seule reconnaît la grandeur de Jésus-Christ au-dessus de tous ses serviteurs et la nécessité absolue de ce baptême de l’Esprit, sans lequel tout restera mort en elle.
Marc, dans son récit abrégé, conserva des traits qui lui furent propres : dans le Jourdain ; il vit les cieux se déchirer, expression énergique. Dans Marc comme dans Luc, la voix divine s’adressa directement à Jésus : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je me complais. »
Cette rédaction rend très probablement la forme originaire de la Parole divine. Jésus lui-même dut recevoir ce solennel témoignage qu’il était le Fils bien-aimé du Père, puisqu’il s’était abaissé en acceptant ce baptême des pécheurs et qu’il avait été, en retour, rempli de l’Esprit de Dieu sans mesure.
Diacre Michel Houyoux
Complément
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