• Accueil
  • > Recherche : monde tu fais

Résultats de votre recherche

Jeudi de la douzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 27 juin 2024

La Maison construite sur le Roc - Réflexions entre ciel et terre

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.

La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours,
les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme leurs scribes. (Mt 7, 21-29)

La maison fondée sur le roc

Elle est solide, elle est celle qui a pu tenir malgré les secousses de la pluie, du vent et des tempêtes.e roc. Ainsi, c’est parce que le fondement de la maison était solide que la maison toute entière est restée debout. Cette maison, c’est nous, comme il est écrit : vous êtes un champ que Dieu cultive, une maison que Dieu construit.”(1 Co 3, 9). Et la pierre de fondation, personne ne peut en poser d’autre que celle qui s’y trouve. (1 Co 3, 11). Ainsi, ce roc sur lequel Dieu veut construire nos vies, c’est Jésus-Christ !

Si nous voulons résister face aux persécutions, aux séductions et mensonges du monde, nous devons nous baser sur les enseignements de Jésus. Cette fondation est la plus stable qui puisse exister : Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours. Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.” (1 P 1) Ancrez-vous dans la Parole de Dieu. Pour s’enraciner dans l’amour de Dieu, construire dans le roc, une lecture régulière et priante de la Parole de Dieu est importante.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

Prédications : cliquez ici pour lire l’article → Jeudi de la 12e semaine, année paire

Théobule : cliquez ici pour lire l’article → La maison construite sur le roc – Mt 7, 24-27

Vidéo La maison bâtie sur le roc → https://youtu.be/VGhuPWpOJM4

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, L'Église, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps ordinaire | Pas de Commentaires »

Saint Augustin d’Hippone

Posté par diaconos le 15 juin 2024

Saint Augustine of Hippo – Communio

Saint Augustin d’Hippone

Saint Augustin, dont le nom romain est en latin : Aurelius Augustinus, vint au monde le 13 novembre 354 à  Thagaste, municipe de la province romaine d’Afrique issu d’une famille punique de la classe aisée, mais  en voie de prolétarisation et qui rêvait de voir son enfant devenir avocat ou membre de l’administration impériale. Les origines d’Augustin, qui se considérait comme punique avec une vive conscience de son africanité furent à l’image des populations locales, un mélange de phéniciens, berbères et latins, une mixité culturelle romano-punique commune dans l’Afrique antique.

Le père d’Augustin était un païen romanisé du nom de Patricius, avec rang de décurion et membre du conseil municipal de la cité. D’origine modeste, Monique, la mère d’Augustin, femme de tête obstinée et résolue, était une fervente chrétienne, d’origine berbère qui, influença par le renouveau culturel berbère. Le couple connut des tensions liées à la fois aux infidélités du mari et au fait que l’épouse le trouvait intellectuellement limité.Augustin avait un frère, Navigius, et une sœur qui devint supérieure du monastère d’Hippone.

Sa culture était latine. Élève doué mais indocile, il détestait l’école et craignait le châtiment de ses maîtres. Le père d’Augustin réussit à épargner suffisamment pour que ses fils puissent bénéficier d’une éducation classique.  Augustin commença son instruction à Thagaste puis, quand il eut quatorze ans, partit étudier dans la petite ville universitaire voisine de Madaure, dont les écoles bénéficiaient d’une renommée, au-dessus du statut modeste de la cité, et où lui furent enseignées la grammaire latine et la rhétorique. 

Plus tard, dans les Confessions, livre I, il se montra critique envers l’enseignement élémentaire, qu’il estima trop centré sur l’éloquence et la mémoire, mais apprécia l’enseignement du grammaticus. Le manque d’argent le contraignit à revenir à la maison familiale à seize ans. À cette époque, il commit de menus larcins, tels qu’un vol de poires, par plaisir de la transgression. Il se le reprocha plus tard et écrivit dans son livre les Confessions : «Dans le voisinage de nos vignes était un poirier chargé de fruits qui n’avaient aucun attrait de saveur ou de beauté. Nous allâmes, une troupe de jeunes vauriens, secouer et dépouiller cet arbre, vers le milieu de la nuit, ayant prolongé nos jeux jusqu’à cette heure, selon notre détestable habitude, et nous en rapportâmes de grandes charges, non pour en faire régal, si toutefois nous y goûtâmes, mais ce fut par simple plaisir de faire ce qui était défendu»

Lorsque Augustin eut dix-sept ans, son père, grâce à la libéralité d’un ami plus riche, eut les moyens d’envoyer son fils reprendre ses études à Carthage. Dans les Confessions, Augustin décrivit le climat d’extrême sensualité de cette ville d’Afrique du Nord, la friture des amours infâmes, les plaisirs de l’amour et du théâtre. Patricius mourut prématurément en 370. L’année suivante, à Carthage, Augustin fit très vite la connaissance d’une femme dont il eut un fils Adonat, et dont il partagea la vie durant quinze ans, dans les liens du concubinage romain. .

La lecture de l’Hortensius de Cicéron, le conduisit à se passionner pour la philosophie, qui était alors comprise comme l’amour de la Sagesse. Si à Carthage le Christ ne ne fut pas considéré comme le Sauveur souffrant mais comme la Sagesse de Dieu, la façon extrêmement légaliste dont l’Église d’Afrique interpréta les Écritures amena Augustin à devenir, neuf ans durant, un adepte du manichéisme. Tandis qu’il se convertit au manichéisme, Augustin abandonna le projet que son père et son protecteur Romanianus avaient pour lui devenir avocat ou fonctionnaire impérial pour se faire enseignant.

Aussi, en l’an 375, il retourna à Thagaste pour y enseigner la grammaire. Néanmoins, Augustin revint assez rapidement à Carthage grammaire. ù il resta jusque vers 382. Un prix de poésie lui permit de devenir un familier du proconsul de Carthage, Vindicius, qui, s’apercevant de la passion d’Augustin pour l’astrologie, parvint à l’en détourner en lui montrant que le succès de quelques prédictions ne fut que le fruit du hasard. .

Ce lien avec un personnage influent lui donna l’opportunité de nouer des relations qui lui permirent d’envisager un départ de Carthage pour Rome. Il fut d’autant plus enclin à quitter Carthage qu’il voulut faire carrière et qu’il trouva ses étudiants indisciplinés. La formation qu’il reçut à Carthage fut celle des lettrés romains de l’époque, même si ses écrits laissaient apparaître une sensibilité et des traits liés à sa région de naissance. S’il fut un maître de la langue et de la culture latines, il ne maîtrisa jamais réellement le grec, ce qui eut pour effet de romaniser le christianisme occidental et de lui donner une tonalité différente du christianisme oriental., plus proche des auteurs grecs.

Né d’une mère chrétienne profondément pieuse et d’un père païen, il se passionna d’abord pour la philosophie, vue alors littéralement comme un amour de la sagesse, avant de devenir manichéen. Il abandonna le manichéisme pour se convertir au christianisme assez tard, en  l’an 386, après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devint évêque évêque d’Hippone et s’engagea dans une série de controverses, d’abord contre les manichéens, puis contre les donatistes, et contre le pélagianisme.

Ces controverses alimentèrent une œuvre considérable tant en quantité qu’en qualité dans laquelle trois ouvrages particulièrement connus se détachent : Les ConfessionsLa Cité de Dieu et De la TrinitéAugustin fut un des penseurs qui permirent au christianisme d’intégrer une partie de l’héritage grec et romain, en généralisant une lecture allégorique des Écritures suivant le modèle préconisé par Ambroise de Milan et le néoplatonisme. 

Toujours à la suite d’Ambroise, un ancien haut fonctionnaire romain, il incorpora au christianisme une tendance au recours à la force héritée de la République romaine. Il fut le penseur le plus influent du monde occidental jusqu’à Thomas d’Aquin qui, huit siècles plus tard, donna un sens plus  aristotélicien au christianisme. Sa pensée conserva une grande influence au dixième siècle, où elle fut l’une des sources de la littérature française classique et inspira les  théodicées de Malebranche et de Leibniz. Augustin fut un penseur exigeant dans tous les sens du terme.

Homme clé de l’émergence du moi en Occident, il eut également un rôle de premier plan dans l’évolution de la notion de justice. De son passé manichéen, il garda une forte distinction entre le Bien et le mal. Toutefois, néoplatonisme, qui influença fortement sa conversion, l’amena à une conception d’un Dieu fort qui, à l’inverse du Dieu faible des manichéens, assura qu’à la fin le Bien l’emporte. En Occident, il fut le théologien qui insista le plus sur la transcendance divine, les pensées de Dieu ne furent pas, de près ou de loin, les pensées des hommes.

Selon lui, la croyance inverse constitua précisément le péché originel. Le Dieu d’Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d’eux-mêmes. Il en résulta un accent mis sur ce qu’il nomma la trinité intérieure : la mémoire, l’intelligence et la volonté. Si la mémoire fut importante, l’idée de commencement, de renouveau, fut également très présente. La volonté permit de se diriger vers le Bien, mais ne fut pas suffisante ; il fallait aussi la grâce. 

 Augustin mit malgré tout l’accent sur la capacité que conféra la raison à l’homme de s’approcher de la vérité des choses, la vérité absolue n’étant pas de ce monde, dans une perspective qui intégra une dimension spirituelle certaine. En règle générale, la pensée augustinienne est animée d’un double mouvement : d’une part depuis le monde vers l’intérieur, qui est le domaine de Dieu, lumière intérieure :«Je serai moi-même avec toi parce que, si je suis, c’est toi-même qui me l’as donné » (Confessions I, 20, 31) ; de l’inférieur, les plaisirs faciles au supérieur la vraie réalisation de soi.

Dans sa théologie, le poids et l’habitude du péché furent tels que, sans la grâce divine, l’homme ne peut pas se sauver : ce fut le sens de la lutte contre le pélagianisme, qui soutint l’inverse. Aux seizième et au dix-septième siècles, le protestantisme et le jansénisme reprirent ses thèses, s’adressant, comme Augustin en son temps, plutôt aux classes moyennes actives qu’à l’aristocratie plus pélagienne. En lien avec sa théologie, Augustin distingua fortement le monde lié à l’amour de soi, de la Cité de Dieu, liée à l’amour de Dieu. Lorsqu’à la fin du dix-neuvième siècle, après le Concile Vatican I, l’,Église catholique voulut se rapprocher du monde, elle tendit à privilégier la pensée de Thomas d’Aquin plutôt que celle d’Augustin, estimant que ce dernier fut trop préoccupé par la vie éternelle. .

À la suite de ce concile, le courant néothothomiste relativisa la portée de l’œuvre augustinienne, estimant qu’Augustin n’avait qu’une connaissance partielle des valeurs humaines. L’approche du politique chez Augustin fut marquée par le réalisme. S’il reconnut la nécessité du gouvernement, il ne lui accorda qu’une place seconde face à la morale, estimant qu’il fallait éviter de choisir les gouvernants parmi les êtres égocentriques et irrationnels..

Pour l’évêque d’Hippone, les dirigeants restent toujours responsables de leurs actes. Enfin, chez lui, le bonheur ne releva pas du domaine du politique ou du gouvernement, il fut apolitique. Selon lui, ni l’Église ni l’État n’ont vocation à établir une Cité de Dieu terrestre. L’accusation d’avoir favorisé la théocratie de l’Église sera essentiellement portée contre lui au début du vingtième siècle dans le cadre de ce que certains  appelèrent ’augustinisme politique De nos jours, Augustin est plutôt considéré comme un des pères de l’individualisme moderne, voire du libéralisme.

S’il contribua fortement à mettre au premier plan le concept d’amour dans le christianisme, il fut aussi accusé d’avoir transmis à l’Occident une forte méfiance envers la chair. Chez lui, la sexualité n’était pas mauvaise puisqu’elle assure la descendance ; le problème vint selon Augustin du fait que depuis le péché originel, les êtres humains ne contrôlent plus leur sexualité. Il avait, sur la notion de péché de la chair, une position plus modérée que Jérôme de Stridon et Grégoire de Nysse, en partie reprise aux platoniciens et aux néoplatoniciens.

Son année à Rome se passa mal. Il tomba malade, se sentit coupable d’avoir menti à sa mère pour éviter qu’elle ne le suivit, et pour finir, les étudiants s’avérèrent aussi décevants qu’à Carthage et  oublièrent de payer leur professeur. Heureusement, à l’automne 384 le sénateur Quintus Aurelius Symmaque, dont il fut le protégé, l’envoya comme professeur de rhétorique à Milan, sur recommandation des manichéens. À Milan, il fréquenta une société composée de poètes et  de philosophes, particulièrement des  platoniciens..

Il rencontra aussi Ambroise de Milan, l’évêque chrétien de la ville dont il suivit les homélies avec assiduité. Sous son influence, il décida de rompre avec le manichéisme. Ambroise lui apprit également la lecture symbolique de la Bible, ce qui lui permit de dépasser ses préventions face à un texte qui le rebutait tant par sa forme que par son contenu. Sa mère, qui finit par le rejoindre, lui arrangea une union avec un riche parti, mais la jeune fille n’étant pas encore en âge de se marier, il dut patienter deux ans. Il renvoya, sur les conseils de sa mère selon certains, la concubine avec laquelle il vivait depuis quinze ans. Puis, ne pouvant rester seul, il prit une nouvelle maîtresse.

Fin août 386, Ponticianus, un de ses compatriotes fonctionnaire à Trèves, en visite à Milan, lui fit le récit de la conversion au christianisme de deux de ses collègues du corps des agents secrets. Ce récit provoqua chez Augustin un tel bouleversement qu’il se convertit à son tour. Après sa conversion, Augustin abandonna le métier de rhéteur et fit une retraite culturelle (Otium Liberale), comme c’était la mode à la fin du ive siècle, dans une villa qu’un ami mit à sa disposition près de Milan à Cassiacanum, aujourd’hui Cassago Brianza.

Durant ce séjour, il fut accompagné de sa mère, qui fit office de maîtresse de maison, de son fils Adéodat, de son frère aîné Navigius, et de quelques-uns de ses amis. Ce séjour permit aussi à Augustin de se déprendre de la vie compliquée qu’il eut au début de son séjour en Italie. Ce fut de ce séjour que datent le Contre les AcadémiciensDe l’ordre, le Traité de la vie bienheureuse, les SoliloquesLe séjour d’Augustin à Cassaciacum dura de septembre 386 jusqu’au 23 mars 387. Augustin revint alors à Milan et se prépara au baptême. Durant cette période, il écrivit le De musica ainsi que plusieurs traités sur les arts  libéraux, la grammaire, la dialectique, la rhétorique, la géométrie, l’arithmétique et la philosophie

Dans la nuit du 24 au 25 avril 387, à Pâques, il fut baptisé par Ambroise, évêque de Milan, en même temps que son fils Adéodat et son ami Alypiu. Sur le chemin du retour, en raison d’un blocus du port d’Ostie, imposé par le co-empereur  Magnus Maximus, Augustin, ses amis et sa mère furent obligés de demeurer quelque temps dans cette ville. Vers la fin de 388, il revint en Afrique après cinq ans d’absence. Il décida de vivre en communauté non loin de Thagaste ; l’actuelle Souk Ahras en Algérie avec ses amis, parmi lesquels se trouvait Alypius, qui devint vite évêque du lieu.

Les tensions entre catholiques et manichéens se faisant très vives, Augustin écriviDe la vraie religion afin de dissuader ceux qui seraient tentés par le manichéisme. Il termina également avec son fils Adéodat De la Grandeur de l’âme, ouvrage qu’il avait commencé à écrire à Rome. La mort de son fils à l’âge de 17 ans, et celle de Nebridius, un ami qu’il connut depuis Carthage, provoqua chez lui un immense vide et lui donna envie de quitter une vie purement contemplative.

Aussi, en  l’an 391, il accepta d’aller à Hippone, l’actuelle Annaba en Algérie rendre visite à un ami, membre de la police secrète, qui désira se retirer du monde, tout en sachant bien qu’on lui demandera de devenir prêtre. Les  évêques et les prêtres étaient à cette époque choisis par les fidèles. Au moment de son arrivée à Hippone, l’Église catholique était minoritaire face à la puissante Église doinatiste, tandis que les manichéens étaient très actifs. Leur chef Fortunatus était une ancienne connaissance d’Augustin.

L’évêque catholique d’Hippone d’alors, Valerius, était Grec qui parlait mal le latin et ne comprit pas la langue punique, lorsque ce dernier expliqua à ses fidèles le besoin de prêtres pour son église, ceux-ci saisirent Augustin pour l’ordonner prêtre sur-le-champ. Valerius fit tout pour conserver Augustin à Hippone et l’autorisa à fonder un monastère dans le jardin de la principale église. Ce monastère fournit par la suite de nombreux évêques à l’Église d’Afrique, en recrutant de nombreux anciens membres de l’administration impériale, notamment de la police secrète.

Augustin se montra extrêmement actif pour renforcer la position de l’Église catholique. Le 28 août 392, lors du débat avec le chef des manichéens Fortunatus, il fit si bien qu’il le réduisit au silence et le força à quitter la ville. Instruits par l’expérience, les donatistes évitèrent le débat ; pour les affronter, Augustin écrivit en 394 le Psalmus contra partem donati, destiné à les combattre sur leur propre terrain, celui des cantiques populaires. .

En  l’an 395, Augustin fut nommé évêque d’Hippone et le resta jusqu’à sa mort en 430. En ,l’an 399, les temples païens carthaginois furent fermés. À cette occasion, il rédigea la Catéchèse des DébutantsCe fut à Hippone, l’actuelle Annaba en Algérie qu’il écrivit les grandes œuvres de la maturité : Les Confessions (397 à 400) ; De la Trinité (410-416) ; La Cité de Dieu (410 à 426). Ce fut depuis Hippone qu’il mena l’essentiel de ses combats contre les manichéens, de 387 à 400, contre les donatiens de 400 à 412 et contre les pélagiens, de 412 à 430.

Augustin imposa à son clergé un mode de vie très modeste, à son exemple. Toutefois, il fut confronté à certaines dérives, et le lien entre les nouveaux clercs et les anciens, très unis et aux tendances autoritaires fut difficile. Comme l’Église d’Afrique en général, il se montra peu missionnaire et n’essaya guère d’évangéliser hors de la frontière romaine et de la zone littorale d’Afrique du Nord. Durant cette période, Augustin fut le conseiller spirituel d’une certaine Pauline, une noble romaine. De la correspondance qu’ils échangèrent, il reste la lettre 147, connue sous le titre de La Vision de Dieu.

Il passa les dernières années de sa vie à établir une chronologie de ses écrits, à les relire et à les évaluer, ce qu’il fit dans les Rétractations. Il mourut à Hippone en l’an 430, pendant le siège de la ville par Genséric, roi des Vandales. Il laissa derrière lui une œuvre considérable. Il passa ses derniers jours volontairement seul, de peur d’être distrait, se concentrant sur la lecture des psaumes de David affichés au mur de sa cellule..

Selon le Martyrologe de Bède le Vénérable, le corps d’Augustin fut emporté à Cagliari en Sardaigne par des évêques catholiques expulsés d’Afrique du Nord par Hunéric. . Vers l’an 720, sa dépouille fut déposée à la basilique San Pietro in Ciel  d’Oro à Pavie, en Italie. par Pierre, évêque du lieu et oncle du roi Lombard Liutprand, pour la protéger des raids côtiers musulmans.. En janvier 1327, le pape Jean XXII, par la bulle Veneranda Sanctorum Patrum, fit des augustins les gardiens de la tombe. Augustin fut canonisé en  l’an 1298 et reconnu comme docteur de l’Église la même année par le pape Boniface VIII. I.

Il est fêté par les catholiques le 28 août, jour de sa mort. Augustin est considéré comme le saint Patron des brasseurs,  des brasseurs, des imprimeurs et des théologiens. L’Église orthodoxe le considère également la comme un saint et le célèbre le 15 juin.

Film complet  vie de saint Augustin ; cliquez ici https://youtu.be/EU5OnyNdW2g

Publié dans Catéchèse, comportements, Enseignement, fêtes religieuses, Foi, L'Église, Page jeunesse, Paroisses, Temps ordinaire, Vie des saints | Pas de Commentaires »

Saint Ephrem le Syrien

Posté par diaconos le 9 juin 2024

St Ephrem the Syrian – Damascene Gallery

 

Éphrem le Syriaque ou Éphrem de Nisibe, vint au monde vers l’an 306 à Nisibe en Turquie, à la frontière syrienne. , était un diacre de langue syriaque et un théologien du IVe siècle dans la région de l’Assyrie. Plusieurs dénominations chrétiennes, dont les Églises orthodoxes et catholiques, le vénèrent en tant que saint.

En se fondant sur l’hymnologie d’Éphrem, la critique interne suggère que ses deux parents faisaient partie de la communauté chrétienne croissante de la ville, bien que plus tard des hagiographes aient écrit que son père était un prêtre païen qui, de colère en voyant son fils converti, l’aurait chassé de sa maison.

On parlait de nombreuses langues à Nisibe au temps d’Éphrem, surtout des dialectes araméens. La communauté chrétienne se servait du dialecte syriaque. Diverses religions païennes, le judaïsme et quelques-unes des premières sectes chrétiennes rivalisaient entre elles pour gagner les cœurs et les esprits du peuple. C’était une époque de grande tension religieuse et politique.

Père de l’Église et il est reconnu depuis 1920 en tant que Docteur de l’Église par l’Église catholique. Il est l’auteur de plusieurs hymnes et poèmes. Le diacre Éphrem était chargé de l’École théologique de Nisibe lorsque surgirent les Perses.

Il se réfugia avec ses élèves à Amida puis à Édesse en l’an 363 où il demeura jusqu’à sa mort en 373. Il mena une vie de contemplation, qu’il entretint par une austérité extrême. C’est de cette flamme intérieure que jaillit ce lyrisme qui fit de lui la  cithare du Saint Esprit ou la harpe du Saint-Esprit, selon les traductions.

Il est fêté le 28 janvier par les Églises de rite byzantine, et le 9 juin par l’Église latine. De plus, il est fêté le septième samedi avant Pâques par l’Église syriaque orthodoxe, le 18 juin par les Églises maronite, chaldéenne et latine, selon l’ancien calendrier ainsi que le 22 juillet dans l’Église copte orthodoxe.

Rôle et œuvres

Diacre, théologien et auteur prolifique d’hymnes en langue syriaque, il est important autant pour l’Église latine que pour les Églises orientales. Il fut reconnu comme Docteur de l’Église catholique. Il est vénéré comme un saint par les chrétiens du monde entier, mais particulièrement parmi ceux de Syrie.

Éphrem écrivit avec la plus grande variété des hymnes, des poésies et des homélies en vers, aussi bien que des commentaires bibliques en prose. Il s’agissait pour ces derniers d’ouvrages de théologie pratique pour l’édification de l’Église en des temps troublés.

Ses œuvres étaient si populaires qu’elles étaient lues à l’office au titre d’écritures inspirées, comme on le fit un certain temps pour le pasteur d’Hermas et les Épîtres de Clément Romain, et que durant des siècles après sa mort, des auteurs chrétiens rédigèrent sous son nom des centaines d’ouvrages pseudépigraphiques.

Les écrits d’Éphrem témoignent d’une expression de la foi chrétienne encore primitive mais vibrante, peu influencée par les modes de pensée européens et plus enracinée dans les façons de parler de l’Orient

En 298 l’empereur romain, Dioclétien signa avec son homologue de Perse, Narseh, un traité qui transférait Nisibe aux Romains. La persécution violente et le martyre de chrétiens sous Dioclétien étaient un souvenir vivace de l’Église nisibienne dans la jeunesse d’Éphrem.

Jacques, le premier évêque de Nisibe, fut nommé en l’an 308. Jacob de Nisibe fut un des signataires au premier de Nicée en l’an 325. Éphrem fut baptisé quand il était jeune homme et il est entré dans l’ordre des fils de l’alliance, une forme inhabituelle du proto-monachisme syriaque.

Jacob le nomma professeur, titre très respecté chez les chrétiens syriaques. Il fut ordonné diacre, et à l’occasion de son baptême. Il commença à composer des hymnes et écrire des commentaires bibliques dans le cadre de ses fonctions éducatives.

Dans ses hymnes, il parle quelquefois de lui-même comme d’un berger de brebis, de son évêque comme d’un pasteur et de sa communauté comme d’un bercail. La tradition populaire vit en Éphrem le fondateur de l’école de Nisibe, qui dans les siècles suivants fut le centre éducatif de l’Église orientale.

En l’an 337 mourut l’empereur Constantin, qui favorisa le christianisme dans l’Empire romain. Saisissant cette occasion, Clapour II de Perse commença une série d’attaques dans le Nord de la Mésopotamie romaine.

Nisibe fut assiégée en 338, 346 et 350. Éphrem affirma que, pendant le premier siège, ce fut l’évêque Jacob qui a défendit la ville par ses prières. Cet évêque pour lequel Éphrem avait beaucoup d’affection mourut peu après et Babou dirigea l’Église dans ces temps troublés, remplis d’escarmouches de frontière.

Lors du troisième siège, en l’an 350, Chapour détourna le cours de la rivière Mygdonius pour faire crouler les murs de Nisibe. Les Nisibéniens réparèrent rapidement les murs tandis que la cavalerie d’éléphants de l’armée perse s’embourbait dans la terre humide.

Éphrem célébra le sauvetage miraculeux de la ville dans un hymne où il la comparait à l’Arche de Noé flottant en sécurité au-dessus de l’inondation. Un important lien physique avec le temps où vécut Éphrem est le baptistère de Nisibe.

L’inscription dit qu’il fut construit en 359 sous l’évêque Vologèse. C’était l’année où Chapour recommença à ravager la région. Les villes autour de Nisibe furent détruites l’une après l’autre et leurs habitants tués ou expulsés.

L’Ouest de l’Empire romain était l’objet de graves préoccupations tandis que Constance et Julien luttaient pour le pouvoir. Finalement, après la mort de Constance, Julien se mit en marche vers la Mésopotamie.

Il s’avança dans une campagne imprudente vers la capitale perse, Ctésiphon, au cours de laquelle, submergé par le nombre, il fut contraint à une retraite immédiate. Julien périt à cette occasion et l’armée élut Jovien comme nouvel empereur.

À la différence de son prédécesseur, Jovien était chrétien nicéen. Les circonstances le contraignirent à demander à Chapour un armistice et à céder Nisibe à la Perse, avec la clause que la communauté chrétienne de la ville pourrait partir.

L’évêque Abraham, successeur de Vologèse, conduisit ses fidèles en exil. Éphrem se retrouva au milieu d’un grand nombre de réfugiés qui avaient fui vers l’ouest, d’abord à Amida, et qui s’étaient installés finalement à Édesse en l’an 363. Éphrem, vers la fin de la cinquantaine, se remit au travail dans sa nouvelle Église et continua son enseignement à l’école d’Ed esse.

Au cœur du monde de langue syriaque, cette ville abritait un grand nombre de philosophies et de religions rivales. Éphrem remarqua que les chrétiens fidèles à l’orthodoxie nicéenne étaient appelés  palutiens à Édesse, d’après le nom d’un ancien évêque.

Les différentes sectes : ariennes, marcionites, manichéennes, bardaisanites et gnostiques, se proclamaient chacune comme la vraie Église. Dans cette confusion, Éphrem écrivit un grand nombre d’hymnes pour défendre l’orthodoxie nicéenne, et chanter la Vierge Marie, l’Église et l’incarnation. Un auteur syriaque tardif, Jacques de Saroug écrivit qu’Éphrem utilisa des chœurs entièrement féminins pour faire chanter sur le forum d’Édesse ses hymnes adaptées aux mélodies populaires syriaques.

Après avoir résidé dix ans à Édesse, et alors qu’il avait dépassé la soixantaine, Éphrem succomba à la peste pendant qu’il prodiguait ses soins spirituels aux malades. Il mourut le neuf juin.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo KTO Éphrem le Syrien ; cliquez ici https://youtu.be/YOUja9mX2cs

Publié dans Catéchèse, comportements, fêtes religieuses, Foi, L'Église, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps ordinaire, Vie des saints | Pas de Commentaires »

Dixième dimanche du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 4 juin 2024

Belzebuth by hydropix | Dark fantasy art, Fantastik kitaplar, Fantastik ...

Le récit de l’Expulsion des démons. Belzébuth : Seigneur des mouches est un dieu du monde sémite vraisemblablement vénéré à Éqrôn ou Accaron). Dans des sources principalement bibliques et postérieures aux textes vétéro-testamentaires, Belzébuth est un démon et un des princes couronnés de l’Enfer. Les Philistins anciens l’adoraient sous le nom de « Baal-Zebub ». Baal, appellation commune pour les dieux dans les mondes philistins et phéniciens, signifie « maître » ou « propriétaire ». D’après la Bible, « Baal-Zebub » était une divinité adorée par les Philistins, des oracles. En ougaritique zbl b’l ars signifie prince, maître de la terre.

Pour Thomas Kelly Cheyne, le nom originel de la déité pourrait être Baal-Zebul, Zebul signifiant « élevé » ou « prince », et signifier quelque chose comme le « prince Baal » ou le « maître des princes » ou le« propriétaire de la haute demeure ». L’existence d’une divinité portant ce nom a été attestée, plus au nord, vers l’actuelle Syrie. Le nom originel aurait ensuite été transformé en Baal-Zebub. Différentes hypothèses existent quant à l’origine et au sens de cette seconde partie du nom,

Zebûb ou Zoubeb ou zboub, qui signifie « mouche » ou « moustique » ou « petit insecte ». L’hypothèse principale voit dans cette déformation une ironie consistant à pointer du doigt le nuisible et l’inutile, d’où le nom de « seigneur des mouches » pour s’en moquer et réduire l’importance des divinités païennes, les “Baal“ cananéens, les maîtres, qui s’opposent à l’amour de Dieu. Dans le même esprit, il a été proposé qu’il s’agirait d’une variante de Zabal, fumier ; la divinité serait alors nommée « seigneur du fumier », déformation donnée par les Israélites à un dieu ennemi, référence aux sacrifices qui lui sont faits, zabal portant le sens d’enfumer.

Le culte de Belzébuth est évoqué dans le deuxième livre des Rois dans la querelle qui oppose le roi Ochozias au prophète Élie. Dans cet épisode de la vie d’Élie, Belzébuth est une divinité païenne adorée à Éqron. Le nom de Belzébuth apparaît à plusieurs endroits dans le Nouveau Testament et laisse entendre qu’au premier siècle le monde sémite tient Belzébuth comme le chef des démons. Un glissement sémantique s’est effectué entre les écrits vétéro-testamentaires et les Évangiles ; de divinité païenne, Belzébuth est maintenant considéré comme un démon.

# Le récit de l’Expulsion des démons chez les Gadaréniens se trouve dans les trois Évangiles synoptiques. La scène semble se situer à Gadara, aujourd’hui Umm Qeis en Jordanie, non loin du lac de Tibériade, ou à Gérasa. Saint Jean Chrysostome raconte que ce miracle montre toute la miséricorde, l’œil providentiel qu’a Dieu pour les humains. Et il rajouta : «Nous apprenons encore par cette histoire que Dieu ne veille pas seulement en général sur nous tous, mais sur chacun de nous en particulier. Jésus-Christ le déclara expressément à-ses disciples lorsqu’il leur dit : « Tous les cheveux de votre tête ont été comptés » (Mt 10, 30).

L’abbé Antoni Carol i Hostench axa son homélie sur la liberté humaine. Pour lui autant est grand le pouvoir divin concrétisé par ce miracle, autant est importante la liberté donnée aux personnes de croire en Dieu, ou de ne pas croire, et ce malgré les preuves apportées. Umm Qeis est une ville de Jordanie, dans la province jordanienne d’Irbid à 20 km au nord-ouest de la capitale provinciale Irbid et à 3 km au sud du Yarmouk. Elle est construite à l’emplacement de l’antique ville de Gadara . La ville s’est aussi appelée Antioche ou Antiochia Sémiramis et Séleucie, et faisait partie des cités de la Décapole.

# L’Église considère qu’elle est à l’image de Jésus et est donc elle-même un signe de contradiction, qui comme le Christ rencontre partout de l’opposition. (Ac 28, 22). Le même raisonnement s’applique à ses membres. Selon la Tradition, la plupart des apôtres du groupe des douze moururent de mort violente, exécutés en raison de leur foi : Pierre, André, Philippe, tous trois crucifiés,, Matthieu, Jude, Jacques de Zébédée, Barthélemy, Thomas et Simon le Zélote. De même, les premiers saints furent des martyrs.

Les premiers chrétiens, considérés comme une secte pernicieuse par plusieurs autorités de l’Empire romain, furent en bute à une forte opposition. Ils furent parfois accusés d’être cannibales, car mangeant le Corps du Christ ou athées, ils n’honorèrent pas les dieux romains. Néron en fit des boucs-émissaires, et ses successeurs les regardèrent avec méfiance. Tertullien indiqua : «Elles ne servent à rien, vos cruautés les plus raffinées. Elles sont plutôt un attrait pour notre secte.» Les religieux et religieuses, par leur mode de vie particulier, deviennent selon le pape Benoît XVI, un signe de contradiction pour le monde, dont la logique est souvent inspirée par le matérialisme, l’égoïsme et l’individualisme.

De l’Évangile selon Marc

En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : «Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons.» Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : «Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir.   Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.

Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours.» Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : «Il est possédé par un esprit impur.»

Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : «Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent.»
Mais il leur répond : «Qui est ma mère ? qui sont mes frères ?» Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : «Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.» (Mc 3, 20-35)

Jésus en butte à l’opposition des siens et des scribes

L’accusation des scribes fut introduite par Marc sans que le fait qui en fut l’occasion fusse raconté, tandis que Matthieu et Luc lr racontèrent dans la guérison d’un démoniaque. Marc attribua l’accusation aux scribes, tandis que Matthieu la mit dans la bouche des pharisiens. L’hostilité qui se manifesta contre Jésus ne fut pas locale et accidentelle : elle eut ses inspirateurs à Jérusalem, d’où des émissaires furent envoyés en Galilée pour combattre l’influence de Jésus. Il ne s’agissait pas seulement d’une parole qu’ils laissèrent échapper alors, mais d’une opinion qu’ils cherchaient à répandre parmi la foule. C’était le jugement qu’on portait sur Jésus à Jérusalem, siège principal de la sagesse des scribes (Jn 8, 48; Jn 10, 20).

Marc appela paraboles les diverses images si frappantes dont Jésus se servit dans ce discours pour réfuter l’accusation impie de ses adversaires. Jésus les appela à lui. Sans attendre une attaque directe de leur part, il provoqua lui-même l’occasion de leur montrer l’absurdité de leur accusation.

Les arguments de Jésus furent les mêmes que dans Matthieu, mais l’ordre en fut plus clair ; d’abord une question directe  «Comment Satan peut-il chasser Satan ?» Puis les deux images d’un royaume, d’une maison divisés contre eux-mêmes. Enfin la comparaison frappante de Satan avec l’homme fort dont nul ne peut piller le bien les ustensiles, outils, armes, si d’abord il ne l’a lié (Mt 12, 29 ; Lc 11, 22). Par ces derniers mots, qui rappellent encore une fois l’odieux blasphème prononcé contre Jésus, Marc motiva la déclaration sévère que Jésus fit entendre contre quiconque aura blasphémé l’Esprit Saint. Il n’y aura pas pour lui de pardon, parce qu’il est coupable d’un péché éternel, qui durera toujours, qui ne peut être effacé, ayant sa cause permanente dans l’endurcissement (Mt 12,32). Marc ne fit pas mention, comme Matthieu et Luc, du blasphème contre le fils de l’homme.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens intéressants

Aleteia : cliquez ici pour lire l’article → Les pharisiens

Interbible.org. : cliquez ici pour lire l’article → Béelzéboul

Vidéo  Alain Jacques : cliquez ici → https://youtu.be/qE72PQu4WeY

Publié dans Religion | Pas de Commentaires »

1...34567...41
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...