• Accueil
  • > Recherche : monde tu fais

Résultats de votre recherche

Mardi de la troisième semaine du Temps Pascal – Année Paire

Posté par diaconos le 15 avril 2024

Dimanche prochain | Vie Eternelle

 

Le Corps du Christ est un concept de la théologie chrétienne, lié à la rédemption, à la vie éternelle, au partage, à la fraternité, ainsi qu’à la transmission de la parole divine. Lors de la messe catholique, le prêtre dit lors de la prière eucharistique : «Au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: « Prenez et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous » Ce rappel de la Cène, le repas avant la crucifixion de Jésus-Christ est le symbole de la chair donné par le Messie pour sauver l’humanité de ses péchés. x

Juste un peu plus tard dans l’office, le prêtre dit « faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils nous t’offrons Seigneur le pain de vie.» Plus que le pardon, le pain comme le stipule l’officiant, est pain de vie, symbole de la résurrection apportée aux humains par Jésus. Le Corps du Christ c’est le don par le Messie du pardon des fautes, c’est la nouvelle parole donnée qui sous entend la résurrection et surtout le pain de vie par cette parole christique qui se veut porteuse de charité, de fraternité. Moïse sortit le peuple de l’esclavage; Jésus par le don de son corps, par le sacrifice, cherche à faire régner les vertus cardinales et théologales. La Communauté du Pain de Vie fut une communauté nouvelle de l’Église catholique romaine, fondée en 1976 par Pascal et Marie-Annick Pingault et dissoute par Monseigneur Jean-Claude Boulanger le 9 avril 2015

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jn 6, 30-35)

Donne nous Seigneur ton Pain de vie. Voici mes mains tendues

«La foule s’étant aperçue que Jésus n’était pas au bord du lac de Tibériade (166km2) , ni ses disciples non plus, les gens prirent des barques et se dirigèrent vers Capharnaüm sur la rive nord-ouest du lac au nord de l’État d’Israël) à la recherche de Jésus. C’est là qu’ils le trouvèrent» Jésus s’adressa alors à cette foule : «Vous me cherchez non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de pain et que vous avez été rassasiés» Ce que ces gens attendaient de Jésus, ce n’étaient pas les signes du Royaume, mais uniquement des avantages matériels.

Ce diagnostic est très actuel : nous sommes certainement plus matérialisés que ces gens venus à la rencontre de celui qui les avait rassasiés lors de cette fameuse multiplication des pains. En acceptant de nous laisser remettre en cause par ce diagnostic, nous découvrirons que nous aussi nous avons faim. Nous avons faim d’argent, de confort, de considération, d’évasion, de sécurité…

Quand Jésus résout nos problèmes, nous sommes prêts à le suivre sans la moindre hésitation, mais s’il nous propose des signes déconcertants de son Royaume, qui ne nous conviennent pas, ne sommes-nous pas prêts à l’abandonner ? Pour trouver réellement Jésus, nous devons le chercher. Quelle est notre recherche de Jésus ? Est-elle celle de ces Juifs qui étaient à la recherche d’un Dieu Providence qui les nourrirait sans qu’ils doivent travailler ?

Nous demandons des guérisons, des succès, des plaisirs, du bonheur immédiat, et nous oublions souvent d’exaucer les désirs légitimes de Dieu, son Commandement d’aimer les autres comme il les aime lui-même. C’est alors, seulement, que nous pourrions profiter vraiment de ce qu’il veut nous donner : sa PAROLE, son PAIN DE VIE, sa PERSONNE à travers son CORPS et son SANG versé, une vraie Communion avec lui.

Avant que nous nous mettions à la recherche de Jésus, lui, il nous a cherché. Que notre prière le rejoigne : Seigneur, nous avons faim de Toi ! Montre-nous ton Visage ! Fais couler la source de ta PAROLE ! Ainsi, nous pourrons nous rassasier de ton AMOUR et le porter à toutes les personnes qui croisent nos routes, particulièrement aux pauvres et aux délaissés. Jésus leur demanda de travailler pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que le Père a marqué de son empreinte.

Cette demande de Jésus nous concerne tous : travaillons pour cette nourriture venue du Ciel et qui donne la vie éternelle.  Cette nourriture essentielle dont nous avons besoin, c’est Jésus lui-même : «Je suis le Pain descendu du ciel. Qui mange de ce pain vivra à jamais.» (Jn 6, 51).  Si nous avons faim et soif de son amour Jésus comblera notre cœur par le sacrement de l’Eucharistie dans lequel il se fait tout à tous. Nous comprenons à présent tout le sens de l’Eucharistie : «Jésus s’est fait pain de vie pour satisfaire notre faim de Dieu, mais fragile comme le pain pour que nous puissions répondre à l’amour qu’il nous porte. » (Mère Thérésa)

Dans la deuxième lecture, Paul apôtre du Christ nous parle de gens qui se laissaient guider par le néant : ne vous conduisez pas comme des païens qui se laissent guider par le néant. Adoptez le comportement de l’homme nouveau, créé saint, juste et dans la vérité, à l’image de Dieu. Celui qui vient à moi, nous dit Jésus avec insistance n’aura plus jamais faim. Quel dommage si nos pâtisseries arrivaient à nous suffire. Donne nous Seigneur ton Pain de vie. Voici mes mains tendues.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Prédications – Europe : cliquez ici pour lire l’article →Mardi de la 3e semaine de Pâques – Prédications

◊ Envie de Paroles : cliquez ici pour lire l’article → C’est moi qui suis le pain de vie

Vidéo Lectio Divina : Cliquez icihttps://youtu.be/_bNnFd1UNWo

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Histoire, Histoire du Salut, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps pascal | Pas de Commentaires »

Mardi Saint

Posté par diaconos le 25 mars 2024

NOUS VOULONS VOIR JÉSUS ÉLEVÉ - Frantzy Gauthier & Kompa Céleste ...

# Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel. Dans les évangiles, c’est le titre que reprend le plus souvent Jésus lorsqu’il parle de lui-même. L’expression elle-même est la traduction littérale du grec uios tou anthrôpou, décalque de l’araméen bar nasha, mots employés au temps de Jésus comme substitut linguistique pour « être humain ».

Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l’humanité de Jésus. Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Maccabées (vers 160 av. J.-C.) On trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même « Fils de l’homme ». C’est le titre qu’il employa le plus fréquemment lorsqu’il parla de lui-même. Il se présenta comme le futur juge eschatologique.

# La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec, κένωσις, « action de vider, de se dépouiller de toute chose » ; le sens de cette notion dans le christianisme s’éclaire par l’Épître de Paul aux Philippiens (Ph 2,6) Cette notion a suscité de nombreux développements d’une théologie qui insiste beaucoup sur l’abaissement de Dieu. Par amour, Dieu se dépouille de ses autres attributs divins comme la toute-puissance, la gloire, l’impassibilité, la perfection, l’auto-suffisance, la Providence qui gouverne le monde.

La théologie de la kénose aborde le mystère du mal en affirmant que c’est d’abord Dieu qui souffre et non l’homme : « Mais non, Dieu ne permet jamais le mal, il en souffre, il en meurt, il en est d’abord la victime ». La théologie de la kénose est formalisée par les Pères de l’Église, et s’inscrit dans les débats christologiques des premiers conciles. Ainsi, la kénose n’atteint pas la nature divine du Christ, mais seulement son humanité. Pour Paul de Tarse, la théologie de la kénose affirme que l’incarnation du Verbe correspond à un renoncement aux privilèges divins usuels : Dieu n’est qu’Amour et les attributs de Dieu ne sont que les attributs de l’Amour. Pour Moltmann, un Dieu qui n’est que tout-puissant est un être imparfait.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : «Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera.» Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : «Seigneur, qui est-ce ?»

Jésus lui répondit : «C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat.» Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : «Ce que tu fais, fais-le vite» Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.

Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara ; «Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi.» Simon-Pierre lui dit : «Seigneur, où vas-tu ?» Jésus lui répondit : «Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard.» Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi !»

Jésus réplique : «Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.» (Jn 13, 21-33.36-38)

Nous voulons voir Jésus

Nous voudrions voir Jésus. C’est la demande faite par des grecs au lendemain du dimanche des rameaux. Ces gens étaient des sympathisants de la religion juive montés à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Ils entendirent parler de son entrée triomphale à Jérusalem. Alors ils partirent à la recherche des disciples et ils finirent par trouver Philippe. Ils s’approchèrent de lui et ils lui firent part de leur plus cher désir : voir la gloire de celui dont tout le monde chantait les louanges.

Oui d’accord, mais cette gloire qu’ils furent invités à accueillir, fut celle d’un crucifié. Ils virent la mort de celui qui est l’auteur de la vie, un homme élevé au-dessus de tous, cloué sur une croix. Ce Jésus élevé de terre connaîtra la gloire puisqu’il attirera tous les hommes à lui. «Nous voudrions voir Jésus.» Voilà bien une phrase merveilleuse qui monte de chaque cœur désirant Dieu. Jésus s’adresse à chacun de nous aujourd’hui.

Nous aussi, nous voulons voir Jésus. Jésus nous fait comprendre une chose très importante : nous le rencontrerons là où nous ne pensions pas le trouver. Il reste toujours visible mais sous des traits que nous n’avions pas imaginés. Il est dans ce malade que nous allons visiter sur son lit d’hôpital ; il est cet homme licencié sans raison, ce prisonnier avec qui on reste en contact, cette personne victime de la calomnie et de la rumeur. Tout ce que nous faisons pour le plus petit d’entre les siens, c’est à lui que nous le faisons.

Avec Jésus, les valeurs sont renversées. L’humiliation devient grandeur. L’échec devient le triomphe. L’instrument de torture le plus dégradant de l’époque devient la croix glorieuse. Nous voyons en elle un symbole éclatant de l’amour. Cette croix est présente dans nos églises, mais aussi à la croisée des chemins et au sommet des collines. En la regardant, nous y découvrons la glorification d’un amour qui dépasse tout ce que nous pouvions imaginer.

Mais voir Jésus ne suffit pas. Il attend de nous que nous le suivions et que nous l’imitions. C’est un appel qui revient souvent dans les évangiles : prendre sa croix et suivre Jésus. Le chemin du Christ est une descente à rapide. C’est exactement l’opposé de ce que conseillent les hommes. Nous vivons dans un monde qui donne une grande place à l’argent, au pouvoir et à la bonne situation. Mais quand Jésus cherche l’homme, il descend dans l’incarnation et se fait esclave. Il descend parmi les hommes et se fait le dernier. C’est ainsi qu’il nous invite à le suivre jusque dans sa mort pour avoir part à sa résurrection.

Suivre Jésus c’est aussi souffrir aux côtés de nos frères les hommes, aux côtés de ceux et celles qui vivent dans le désespoir. Il nous invite aussi à rejoindre ceux et celles qui s’engagent dans la lutte contre la misère.

En résumé, il nous faut retrouver le sens évangélique de charité : aimer, être à l’écoute de l’autre, rendre service, partager, être attentif aux plus pauvres.  Chaque dimanche, nous célébrons l’Eucharistie en communion avec toute l’Église qui a reçu pour mission de nous conduire à Jésus. En nous envoyant pour témoigner de son amour et de l’espérance qu’il met en nous, Jésus nous rappelle qu’il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Prions le, ensemble, pour qu’il nous donne force et courage en vue de la mission qu’il nous confie.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Augustins de l’Assomption : cliquez ici pour lire l’article → Mardi Saint

◊ Reve Christus : cliquez ici pour lire l’article → Semaine Sainte : Mardi Saint

Vidéo Cliquez ici pour regarder la vidéo →https://youtu.be/MUkl65cJ304

Publié dans Bible, Carême, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, fêtes religieuses, Foi, Histoire du Salut, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Semaine Sainte | Pas de Commentaires »

Samedi de la cinquième semaine du Carême – Année paire

Posté par diaconos le 22 mars 2024

#Le Christ #Le Seigneur #autorité #Jésus Christ #Dieu Jésus dit: Faites ...

# Lazare fut un personnage de l’entourage de Jésus, apparaissant dans le Nouveau Testament, et ainsi devenu protagoniste de légendes orientales et occidentales du début de l’ère chrétienne. Il est essentiellement connu par un récit de l’Évangile selon Jean (chapitre 11) selon lequel Lazare, mort depuis quatre jours et mis dans un sépulcre, serait sorti vivant de la tombe sur l’ordre de Jésus. Pour Ernest Renan, cet épisode illustre le fait que Jésus subissait les miracles que l’opinion exigeait de lui bien plus qu’il ne les faisait .

Selon ce même auteur, le miracle fut d’ordinaire l’œuvre du public bien plus que de celui de Jésus. Dans son Histoire critique de Jésus-Christ, d’Holbach, philosophe des Lumières, souligna l’absence de témoins de la mort de Lazare. Cette résurrection fit écho à celle du Christ et au Ciel promis une fois le dernier moment venu. C’est en l’incluant dans son homélie 26, chapitre 6, sur la résurrection de Jésus et sur l’apôtre Thomas que le docteur de l’Église Grégoire le Grand aborda le retour de Lazare. Au Moyen Âge on en fit le patron des lépreux (à l’origine du lazaret), le confondant avec le personnage de la parabole rapportée par Luc.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : «Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation.»

Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : «Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas.» Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.

À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : «Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête !» Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. (Jn 11, 45-57)

Conséquences de la résurrection de Lazare

À a suite de ce triomphe de la vie sur la mort dont ils furent témoins, un grand nombre de personnes crurent en Jésus. Il y eut des degrés très divers dans cette foi opérée par la vue du miracle. il fut possible que plusieurs fussent d’avance préparés à la foi en Jésus. Chez d’autres, cette foi ne fut peut-être que l’impression vive, mais passagère, du miracle. D’autres, enfin, ne reçurent pas même cette impression. Au grand nombre de ceux qui crurent, Jean en opposa quelques-uns qui, témoins de la puissance divine et de l’amour de Jésus, allèrent vers les pharisiens et leur dirent ce que Jésus fit. Dans quelle intention ?

Les termes mêmes qu’employa Jean et la suite du récit ne le prouvèrent que trop. Ils allèrent dénoncer à ces pharisiens, ennemis de Jésus et qui exercèrent la plus grande influence sur le sanhédrin, ce qui se passa à Béthanie. Ces mêmes pharisiens, avec les principaux sacrificateurs convoquèrent une séance du sanhédrin, pour délibérer sur l’événement qu’on leur dénonça et qui fut de nature à grandir démesurément l’influence redoutée de Jésus sur le peuple. Ce qui les remplit d’inquiétude ce fut que cet homme  fit beaucoup de miracles.

Ce ne fut pas seulement la résurrection de Lazare qui les troubla, celle-ci ne fit que mettre le comble à ces manifestations de la puissance divine qui agissait par Jésus et que les chefs du peuple ne purent tolérer. Ils crurent ces miracles, ils les constatèrent officiellement, et ils voulurent condamner celui qui les opéra ! Cette crainte des Romains fut-elle sincère ? Plusieurs interprètes le pensèrent avec les idées charnelles que les Juifs se faisaient du Messie, ils pouvaient redouter que Jésus ne suscitât parmi le peuple quelque émeute, qui aurait provoqué une répression sévère de la part des Romains et amené peut-être la suppression du pouvoir du sanhédrin.

Que cette crainte fût sincère ou simulée leur principal mobile fut l’ambition égoïste : ils craignirent que les Romains ne mirent un terme à leur domination sur ce qu’ils appelèrent notre lieu, notre nation. Caïphe, en vrai sadducéen (Josèphe, Bell. Jud. 2, 8, 14), parla avec rudesse : «Vous n’y entendez rien» ; puis, invoquant la raison d’État, au nom de laquelle tant d’iniquités furent commises, il leur dit : «Vous ne considérez pas qu’il vous est avantageux de sacrifier un seul homme pour sauver la nation.» Innocent ou coupable, il fallut que cet homme périsse !

Les exégètes ne furent pas d’accord sur la nature de cette prophétie attribuée au souverain sacrificateur. Les uns, se rappelant que, dans les beaux jours de la vie religieuse en Israël, le souverain sacrificateur fut censé posséder le don de prophétiser, ou de prononcer des oracles en consultant l’Éternel, pensèrent qu’en ce moment l’Esprit de Dieu renouvela en Caïphe ce don depuis longtemps disparu et lui fit prononcer, en vertu de sa charge, une véritable prophétie.

Ce fut bien Caïphe lui-même qui, de son propre mouvement, prononça un principe de sa détestable politique, mais, par une direction spéciale de la providence divine, il le fit en des termes dans lesquels Jean put, à bon droit, voir une prophétie involontaire de la mort du Fils de Dieu. Pilate aussi proclama la royauté divine de Jésus-Christ aux yeux de tous, en attachant à la croix le titre de cette dignité. Caïphe prophétisa, en vertu de sa charge, comme souverain sacrificateur de cette année-là.

Ce ne fut pas seulement pour la nation juive que Jésus devait mourir, mais afin de rassembler en un seul corps, par la prédication de l’évangile, les enfants de Dieu dispersés parmi toutes les nations : «J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.» (Jn 10, 16) Dans quel sens Jean appela-il enfants de Dieu ces milliers d’hommes de l’avenir qui n’avaient encore aucune connaissance de Jésus ? Des interprètes, jaloux d’attribuer à l’homme le plus possible et à Dieu le moins possible dans l’œuvre du salut, répondirent que ces enfants de Dieu étaient ceux que Dieu voyait disposés à le devenir.

Ce fut là le mystère de la miséricorde divine, s’étendant à toutes les nations et dont Paul fut le grand prédicateur 00: «Le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir: Christ en vous, l’espérance de la gloire.» (1 Co, 26-27). Jésus n’ignora pas la décision qui fut prise ; il quitta les environs de Jérusalem et la Judée, il ne parut plus , il ne marcha plus ouvertement, en public, librement, parmi les Juifs, il se retira dans la contrée voisine du désert de Juda qui s’étendait au loin dans la direction du Jourdain et de la mer Morte. Il  séjourna avec ses disciples dans une ville appelée Éphraïm.

Cette ville selon Eusèbe, était à huit milles, selon Jérôme à vingt milles au nord-est de Jérusalem. L’historien Josèphe la plaça dans le voisinage de Béthel : «Or Abija poursuivit Jéroboam, et lui prit ces villes : Béthel et les villes de son ressort, Jeshana et les villes de son ressort, Éphron et les villes de son ressort. » (2 Cr 13, 19). Le mot : contrée ne désigne pas spécialement le pays où Jésus s’était retiré, mais en général les campagnes, par opposition à la capitale. Ces gens se rendaient à Jérusalem avant la Pâque, afin que ceux qui étaient atteints de quelque souillure légale eussent le temps de se purifier par des sacrifices et diverses cérémonies, pour pouvoir prendre part à la fête.

Jean décrivit ainsi un mouvement de curiosité chez les uns, de sérieuse attente chez les autres. Leur attente fut excitée par le bruit que fit le dernier miracle de Jésus. La décision prise par le sanhédrin contre lui rendit très douteuse, à leurs yeux, sa venue à la fête. Ils se demandèrent les uns aux autres, avec un vif intérêt : «Que vous en semble ? qu’il ne viendra pas à la fête ? »Ils se posèrent ces questions, se tenant là dans le temple où ils savaient que Jésus avait l’habitude de se rendre pour parler au peuple.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

◊ Jésuites de la province de l’Afrique occidentale : cliquez ici pour lire l’article →Samedi de la cinquième semaine de carême

◊ Communauté Ain Karem : cliquez ici pour lire l’article →Cinquième semaine de Carême

 Vidéo  Lectio Divina : cliquez ici →https://youtu.be/46KdO7oomxQ

Publié dans Bible, Carême, Catéchèse, comportements, conversion, Dieu, évangiles, Homélies, L'Église, Page jeunesse, Paroisses, Religion | Pas de Commentaires »

Vendredi de la cinquième semaine du Carême – Année Paire

Posté par diaconos le 21 mars 2024

JÉSUS, IL EST LE FILS DU DIEU VIVANT. - YouTube

 Jésus est le fils de Dieu

# Dans différentes traditions religieuses, « fils de Dieu » est un titre qui a été attribué à divers personnages et personnalités à travers l’histoire. On trouve notamment l’expression « fils de Dieu » dans la Torah, dans divers passages de la littérature judaïque extra-biblique, et dans le Nouveau Testament au sujet de Jésus-Christ. Le titre apparaît dans les religions orientales antiques pour désigner dans certains panthéons des divinités, fils d’un dieu plus important ou du dieu suprême, dans diverses traditions, des demi-dieux comme Gilgamesh, des rois remarquables ou certains hommes auxquels sont prêtées des qualités surhumaines. En Égypte, les pharaons étaient les fils du dieu solaire Rê.

Les textes hébraïques de l’Ancien Testament reprennent des assertions équivalentes à la Torah juive sur la notion de filiation. Dans la plupart des traditions théologiques chrétiennes, cette expression réfère à la relation entre Jésus de Nazareth, en tant que Christ, et Dieu le Père . La croyance en Jésus-Christ messie et « fils de Dieu », ressuscité d’entre les morts, est un élément essentiel du kérygme, qui appelle à la conversion .Dans les langues sémitiques, l’expression elle-même est utilisée pour désigner une relation morale plutôt que métaphysique.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole : «J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ?» Ils lui répondirent : «Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu.» Jésus leur répliqua : «N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.

Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père.» Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura.

Beaucoup vinrent à lui en déclarant :  Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai.» Et là, beaucoup crurent en lui. (Jn 10, 31-42)

Jésus, fils de Dieu

Quelques-uns des adversaires où de leurs acolytes apportèrent des pierres dans l’intention de lapider Jésus, et ils n’en furent retenus que par son imposante dignité. Ils dirent eux-mêmes la cause qui excita leur fanatisme. Cet appel que Jésus fit sans cesse à ses œuvres fut, pour des hommes moins aveuglés, une démonstration sans réplique. Meyer et d’autres exégètes prétendirent que les Juifs agirent et raisonnèrent ainsi parce qu’ils comprirent mal la parole de Jésus et en exagérèrent la portée.

Au contraire, ils le comprirent très bien. Mais dans leur monothéisme rigoureux, ils virent un abîme entre l’homme et Dieu, et ils pensèrent que Jésus, en se déclarant un avec le Père eut franchit témérairement cet abîme, de là l’accusation de blasphème, plus d’une fois portée contre lui par la même raison  ; et ce fut pour ce prétendu crime de blasphème que Jésus fut mis à mort. Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : «Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ! Quel est votre avis ?» Ils répondirent : «Il mérite la mort.»

Si les chefs du peuple s’étaient mépris sur le sens de ses paroles, Celui qui est la vérité ne le leur aurait-il pas déclaré ? Jésus dit à dessein : «Votre loi, cette loi qui fut faite pour vous, sur laquelle vous vous fondiez et dont vous fûtes si orgueilleux.» Jésus repoussa d’abord, en s’appuyant sur un passage de l’Écriture, l’accusation de blasphème portée contre lui, puis il prouva, par ses œuvres, son unité essentielle avec Dieu. Dieu se tient dans l’assemblée de Dieu il juge au milieu des dieux, au milieu des chefs de la théocratie, qui y exerçaient au nom de Dieu les fonctions de juge et qui ainsi étaient ses représentants au milieu du peuple.

Malgré cela, Dieu leur adressa ses reproches les plus sévères sur les prévarications et les injustices dont ils se rendaient coupables puis il ajouta : « J’avais dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut.» Il s’agissait ici de personnages auxquels la Parole de Dieu fut adressée pour les reprendre de leurs iniquités et leur annoncer le châtiment qu’ils s’étaient attiré en souillant leur charge sacrée. Tout ce que Jésus voulut constate dans l’Écriture, ce fut le nom de dieu qui fut attribué à des hommes mortels, à cause de la charge dont ils furent revêtus, sans que pour cela cette Écriture blasphéma, car elle resta vraie et sainte : «Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.» (Mt 5, 17)

Or, à ces hommes mortels et coupables, qui reçurent pourtant le titre de dieux, Jésus opposa, non sans quelque ironie : «Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde.» Ce dernier mot implique la préexistence de Christ, car Dieu l’a sanctifié d’abord, mis à part pour sa mission, rempli de l’Esprit-Saint sans mesure, pour l’œuvre qu’il avait à faire, puis il l’envoya dans le monde. Blasphéma t-il quand il s’appela Fils de Dieu ? Ce titre de Fils de Dieu fut choisi à dessein, il exprima exactement et pleinement sa pensée. Ses adversaires tirèrent cette conclusion : «Tu te fais Dieu et tu blasphèmes»

Jésus, au lieu d’affirmer à nouveau son égalité avec Dieu, accentua dans sa réponse sa subordination au Père : «Je suis Fils de Dieu.» En parlant ainsi, il se disait Dieu dans un sens différent de celui que ce titre comportait quand il était appliqué aux juges théocratiques. Plusieurs interprètes en dédirent que Jésus, en s’appelant Fils de Dieu, s’attribua seulement la plus haute des fonctions théocratiques, le rôle de Messie.

 Si l’Écriture ne blasphéma pas en appelant dieux les personnes à qui fut adressée la révélation, comment Jésus aurait-il blasphémé en se déclarant Dieu, lui que Dieu envoya au monde comme sa révélation elle-même ? : Le monothéisme biblique diffère absolument du froid et mort déisme que l’orthodoxie juive avait extrait des livres saints et qui sépare par un abîme le Créateur et l’homme. Toute fonction théocratique exercée au nom de Jéhovah, qui l’a conférée, met son dépositaire en relation vivante avec le Très-Haut, le fait participer à son souffle et le constitue son agent. Par là cet homme, roi, juge ou prophète, devient relativement une manifestation de Dieu même.

L’Ancien Testament est par sa tendance la plus profonde en marche constante vers l’incarnation, couronnement de ce rapprochement constant entre Dieu et l’homme. Voilà le vrai fond de l’argumentation de Jésus : si ce courant tout entier n’a rien de blasphématoire, le terme auquel il aboutit, l’apparition d’un homme qui se dit un avec Dieu, n’a rien en soi d’attentatoire à la majesté de Dieu. (Godet)  Jésus justifia son titre divin ;ensuite, il prouva la qualité même qu’il s’attribua par la démonstration qui fut à la portée de tous : ses œuvres, qui furent les œuvres de son Père parce qu’elles portèrent toutes le sceau de la puissance et de la miséricorde de Dieu même.

Les ennemis furent frustrés dans leur attente. Jésus s’échappa de leurs mains, déjà tendues pour le saisir. Jean ne dit pas comment cela se fit. Jean rappela l’époque Jean-Baptiste baptisa à Béthanie au-delà du Jourdain, et ou Jésus, entrant dans son ministère, fit la connaissance personnelle de son Précurseur : «André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.» (Jn 1, 40).

D’abord opposa ce lieu à Enon près de Salim, ou Jésus et Jean travaillèrent plus tard ensemble : «Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.» Jn 3, 23) Il y avait dans cette contrée, où Jean-Baptiste prêcha et baptisa, un grand nombre de personnes qui restèrent sous l’impression de sa parole, et qui, dès qu’elles en eurent l’occasion, s’empressèrent de venir à Jésus.

Ce fut, comme l’observa Bengel, un fruit posthume du ministère de Jean. Jésus ne resta pas inactif au milieu d’eux ; et, dès qu’ils le virent et entendirent, ils se rappellent le témoignage que lui avait rendu le Précurseur, et dirent : Bien que Jean n’eut fait aucun miracle tout ce qu’il eut dit de celui-ci était vrai. Ils tirèrent cette conclusion, soit de ce qu’ils entendirent raconter de la vie de Jésus, soit surtout de l’expérience personnelle qu’ils firent alors de sa puissance. Et ce fut ainsi que la foi naquit dans ces personnes : «Plusieurs crurent en lui en ce lieu

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Jésuites de la province d’Afrique Occidentale : cliquez ici pour lire l’article → Vendredi de la cinquième semaine de carême

◊ Communauté Ain Karem : cliquez ici pour lire l’article →Cinquième semaine de Carême

Vidéo Lectio Divina : cliquez ici → https://youtu.be/yAfXCB6asVk

Publié dans Bible, Carême, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Histoire du Salut, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion | Pas de Commentaires »

1...678910...41
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...